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Paix, entre utopie et réalité

Paix, entre utopie et réalité
AFP


Cent ans nous séparent de la signature de l’Armistice qui mit fin à la Première Guerre mondiale.

Une leçon importante avait été tirée: pour favoriser la paix, il faut mettre en commun moyens et bonne volonté des nations.

L’Organisation des Nations Unies, héritière de la SDN, est née d’une volonté universelle de ne plus jamais sombrer dans la barbarie d’une Guerre mondiale. Pour se faire, elle incarne un organe de communication politique où les États peuvent coopérer afin d’assurer la paix.

Cependant, au forum de Paris sur la paix, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, affirme qu’«on constate aujourd’hui une polarisation de la vie politique et de la société elle-même». Cette dynamique se développe au niveau international par une remise en question du multilatéralisme, c’est-à-dire du principe de coopération entre pays pour résoudre des conflits.

Sans coopération, la paix est-elle toujours possible?

Constats inquiétants

L’état du monde est préoccupant.

En Libye, des êtres humains sont vendus comme esclaves. En République démocratique du Congo, le viol des femmes est utilisé comme arme de guerre. Au Soudan du Sud, des milliers d’enfants-soldats ne reverront jamais leur enfance. Au Yémen, l’aide humanitaire est bloquée malgré la famine. Au Myanmar, les Rohingyas doivent fuir leur pays ou subir l’extermination.

Pendant ce temps, les dirigeants les plus influents se campent sur leurs positions. Le Conseil de sécurité, seul détenteur légitime de la force selon le droit international, est paralysé par les vetos et les intérêts divergents.

Comment croire à des sorties de crises quand un calcul utilitaire l’emporte si souvent sur la condition humaine?

Force du nombre

Des puissances moyennes comme le Canada pourraient faire une différence en formant des coalitions. L’addition de moyens et de bonne volonté, leçon centenaire, peut forcer la paix.

L’apartheid s’est quand même disloqué sous la pression internationale.

Albert Camus écrivait: «Tout le malheur des hommes vient de l’espérance». Plusieurs deviennent malheureux à force de croire en leur capacité à changer le monde tout en frappant des murs. Au moins, eux, ils auront mis un peu de sens dans ce monde.

 

Écoutez les réactions de Pierre Martin au sujet de cette chronique à partir de 26 minutes 35 secondes

 

Cette chronique est en lien à la thématique politique internationale proposée par Pierre Martin.

 

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