Laïcité et immigration: les Québécois influencés par les médias, selon QS

Les Québécois perçoivent l’immigration comme un problème en raison de l’influence des médias, selon Québec solidaire.

Un sondage de la firme CROP réalisé pour le compte de Radio-Canada démontre que les deux tiers des Québécois sont d’accord avec le projet du gouvernement caquiste de François Legault de réduire les seuils d’immigration à 40 000 personnes.

Une majorité de gens appuient également la CAQ dans son désir d’interdire les signes religieux apparents chez les employés de l’État en position d’autorité, notamment chez les enseignants.

Question de perception

Selon le leader parlementaire solidaire Gabriel Nadeau-Dubois, il n’y a pas de crise de la diversité religieuse au Québec, contrairement à la pensée populaire.

« Il n’y a pas de crise sur le terrain, toutes les statistiques le montrent. Mais oui, il y a une perception d’une crise dans la population et cette perception-là, elle est alimentée par des groupes et des individus dans la société qui martèlent depuis 10 ans dans l’espace public, à coup de chroniques et d’opinions, qu’il y a un énorme problème avec la présence du religieux dans notre société », a-t-il déclaré, mardi, en conférence de presse, jour de rentrée parlementaire à l’Assemblée nationale.

Le député de Gouin ne s’étonne pas des résultats de l’enquête d’opinion.

« Les sondages comme ceux d’aujourd’hui sont en partie le reflet de ce martèlement dans l’espace public », a-t-il insisté.

Pas « brainwashés »

Sa chef parlementaire, Manon Massé, ne va pas jusqu’à dire que les Québécois ont été « brainwashés ». Elle estime néanmoins que la population a certainement subi de l’influence.

« À force de te faire dire que l’immigration, c’est un problème, que les individus devraient être laïcs ou ne pas avoir de signes religieux dans la fonction publique, à force de répéter que même les professeurs, les enseignantes, ont un pouvoir sur les enfants, alors qu’on était clair sur le pouvoir coercitif avec [le rapport] Bouchard-Taylor, c’est sûr que ça finit par influencer la pensée ! » a-t-elle affirmé.