Armes à feu: Christine St-Pierre s’en prend aux caquistes opposés au registre
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La libérale Christine St-Pierre invite la ministre Geneviève Guilbault à sensibiliser la population, mais également les élus caquistes opposés au registre, à l’importance d’enregistrer les armes à feu.
«Je vous rappelle qu’il y a huit membres de la CAQ qui avaient voté contre cette loi [créant le registre des armes à feu]. Il y en a six, maintenant, qui sont toujours ici, en poste, qui sont toujours députés, qui représentent leurs citoyens. Il faudrait parler à Éric Caire, de La Peltrie, il faut parler à M. [Sébastien] Schneeberger, de Drummond–Bois-Francs, il faut parler à M. [André] Lamontagne, de Johnson, Mme [Chantal] Soucy, de Saint-Hyacinthe, M. [François] Paradis, président de l’Assemblée nationale, M. [Marc] Picard, vice-président, alors, moi, je pense qu’il faut aussi qu’il y ait une sensibilisation de la part de la ministre auprès des membres de son caucus», a-t-elle lancé aujourd'hui à l'entrée de la réunion quotidienne des élus libéraux à l'Assemblée nationale.
Ancienne journaliste, la députée de l’Acadie avait été affectée à la couverture de la tuerie de l’École polytechnique, dont c’est le triste anniversaire aujourd’hui. Le 6 décembre 1989, 14 jeunes étudiantes ont trouvé la mort sous les balles de Marc Lépine, qui s’est ensuite enlevé la vie.
À ce titre, et aussi comme ancienne ministre de la Condition féminine, Christine St-Pierre a voulu lancer «un cri du cœur» en faveur du registre des armes à feu. «Je pense qu’il faut absolument que les gens comprennent. C’est gratuit, de s’inscrire, ça ne fait pas mal et ça peut aussi sauver des vies», a-t-elle insisté.
Le nouveau registre des armes longues du Québec est boycotté par certains propriétaires d’armes, et seulement 255 000 des quelque 1,6 million d’armes à feu de la province y ont été enregistrées jusqu’à maintenant, rapportait La Presse ce matin.
Les amateurs de tir et de chasse ont jusqu’au 29 janvier pour enregistrer leurs armes. François Legault et sa ministre de la Sécurité publique ont appelé aujourd'hui les propriétaires à se conformer à la loi.
«Les gens doivent s'enregistrer», a lancé le premier ministre, en mêlée de presse à l’Assemblée nationale. M. Legault n’envisage pas de réformer le registre à ce stade-ci. «Pour l'instant, ça fait notre affaire», a-t-il précisé.
Geneviève Guilbault est restée vague sur la possibilité de repousser la date butoir des enregistrements ou de mettre à l’amende les récalcitrants. «En ce moment, je préfère investir mon énergie dans la communication, l'information et la sensibilisation plutôt que dans la spéculation. J'invite les gens à se conformer, tout simplement, à la loi. L'enregistrement est simple et gratuit», a-t-elle dit.