Elle décède dans son auto en arrivant à l’hôpital
L’attente était de 60 à 90 minutes pour une ambulance
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Incapable d’obtenir les services d’une ambulance à cause de délais trop longs, une dame qui faisait un infarctus est finalement décédée dans le stationnement de l’hôpital de Chauveau, après s’être résignée à s’y rendre en voiture.
Jeudi dernier, la femme de 70 ans avait tenté d’obtenir un transport ambulancier à 13 h.
C’est avec son mari qu’elle s’est rendue au centre hospitalier.
Selon des membres du personnel médical, la patiente est arrivée devant l’urgence vers 13 h 40.
« Elle était en arrêt cardiaque. Des manœuvres de réanimation ont été effectuées, en vain », indique l’un d’eux, qui a préféré taire son nom pour des raisons professionnelles.
Le décès a été constaté un peu moins d’une heure après son arrivée.
Longs délais
Selon Frédéric Maheux, président de l’Association des travailleurs du préhospitalier de Québec, les délais étaient importants, jeudi.
« À la centrale 9-1-1, la personne qui a pris l’appel pour la dame a indiqué qu’il y aurait des délais d’une heure à une heure et demie, à cause du manque d’ambulances. Elle a finalement pris la décision de se rendre à l’hôpital en voiture, car elle ne se sentait vraiment pas bien », explique-t-il.
La femme demeurait dans le secteur de Saint-Émile et Loretteville, ce qui explique pourquoi elle s’est rendue à l’hôpital de Chauveau.
Meilleure destination
« Chauveau n’est pas un hôpital pour ça [infarctus]. Si les ambulanciers avaient pu y aller rapidement avant, elle aurait été transportée à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ) ou à l’Hôtel-Dieu. Ses chances de survie se seraient multipliées de beaucoup », se désole M. Maheux.
D’ailleurs, selon les informations obtenues par Le Journal, la patiente s’y était rendue il y a un mois, pour des problèmes de même nature.
M. Maheux indique qu’il y a beaucoup de demandes d’ajouts de véhicules refusées ces derniers jours.
Dans les règles
Le Centre de Communication Santé des Capitales (CCSC), qui traite les demandes d’ajouts d’ambulances, indique avoir respecté la procédure habituelle « pour la sécurité de la population ».
« On fait notre travail et on fait les ajouts qui doivent être faits, quand ils ont à être faits. C’est une évaluation que l’on fait à partir de différents paramètres », indique Johanne King, directrice générale.
Le CIUSSS de la Capitale-Nationale indique pour sa part n’avoir reçu aucune demande d’ajouts.