Attentes élevées en éducation
Le nouveau ministre Jean-François Roberge a placé la barre haut
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Que réserve l’année 2019 en éducation ? Avec l’ex-enseignant Jean-François Roberge maintenant à la tête du ministère de l’Éducation, les attentes sont élevées dans le réseau scolaire. Le ministre Roberge a lui-même fixé la barre haut, en répétant que son gouvernement allait réaliser tous ses engagements en éducation.
Pour combler le manque criant d’espace dans certaines régions, le ministre Roberge veut revoir les processus administratifs afin de construire ou d’agrandir des écoles beaucoup plus rapidement. Il se dit confiant d’y arriver tout en lançant des concours d’architecture pour chaque nouvelle construction à venir.
Le gouvernement Legault a confirmé son intention d’abolir les élus scolaires afin de remplacer les commissions scolaires par des centres de services aux écoles. La communauté anglophone a déjà indiqué qu’elle était prête à aller jusqu’en Cour suprême pour s’y opposer. De son côté, le ministre Roberge assure que la nouvelle structure administrative passera le test des tribunaux.
La Coalition avenir Québec s’est engagée à offrir davantage de services professionnels (orthopédagogues, orthophonistes, psychoéducateurs, etc.) dans les écoles, évoquant des « centaines d’embauches ». Reste à voir si l’argent sera au rendez-vous dans le prochain budget provincial, qui devrait être présenté en mars. Le ministre Roberge a aussi affirmé qu’il voulait créer dès l’automne prochain davantage de classes spécialisées afin de mettre fin à « l’intégration sauvage » des élèves en difficulté dans les classes ordinaires.
Le ministre Roberge a annoncé que le premier projet de loi qu’il déposera cet hiver visera à mettre de l’ordre dans la facture scolaire. La directive ministérielle émise par le précédent gouvernement laisse encore trop de place à l’interprétation, a-t-il affirmé. M. Roberge veut préciser quels coûts reliés aux programmes particuliers peuvent être refilés aux parents en toute légalité et uniformiser les frais du transport scolaire et du service de garde.
Le ministre Roberge maintient son engagement d’offrir la maternelle 4 ans pour tous d’ici cinq ans. Il commencera par créer environ 200 nouvelles classes à l’automne 2019, a-t-il indiqué. Les commissions scolaires se demandent toutefois comment y arriver, puisque le manque d’espace et la pénurie d’enseignants leur causent déjà des maux de tête.