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«Pour leur faire plaisir, j’ai volé de l’argent dans les appartements»

Poitras-Dallaire a soutenu qu’elle avait volé des voisins pour faire des cadeaux

Gisèle Poitras-Dallaire
Photo Stevens LeBlanc Gisèle Poitras-Dallaire

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Gisèle Poitras-Dallaire, accusée d’avoir cambriolé plusieurs de ses voisins dans sa résidence pour personnes âgées de Lévis, est passée aux aveux lors de son interrogatoire policier. 

Au troisième jour du procès devant jury de la femme de 70 ans, l’enquêteur de la police de Lévis, Christian Bédard, a lu la déclaration écrite qu’il a rédigée et que l’accusée a signée au terme d’un long interrogatoire suivant son arrestation, à la mi-juillet 2017. 

Après avoir nié catégoriquement, elle a finalement admis être l’auteure des introductions par effraction et des vols en série survenus depuis septembre 2016 à la Coopérative de solidarité d’habitations Le Mieux-Vivre, où elle résidait à Lévis. 

Pour des cadeaux 

«Je suis une bonne personne, une très bonne personne. Je me suis donnée beaucoup aux autres pour leur faire plaisir. Et pour leur faire plaisir, j’ai volé de l’argent dans les appartements. Pas de gros montants, mais à plusieurs reprises», a avoué celle qui n’avait pas souhaité contacter son avocat. 

«Je me suis servie de cet argent. J’ai acheté des fleurs à des personnes de la résidence, j’ai fait des dons pour les loisirs de la résidence, a-t-elle déclaré. Oui, je me suis servie de l’argent des vols à quelques occasions pour jouer au bingo et j’ai acheté des billets de loterie.» 

De nombreux locataires de l’endroit, âgés de 70 à 90 ans, ont raconté au procès devant jury avoir constaté que des sommes, variant souvent entre 20 $ et 100 $, avaient disparu de leur porte-monnaie qui se trouvait pourtant dans leur logement, porte barrée. 

Lors de l’interrogatoire, les enquêteurs lui ont notamment révélé que des résidents l’avaient vue entrer et sortir d’appartements où le locataire était absent, dont celui d'une dame qui avait fait un «piège» avec un banc et un système d'élastiques pour stopper un cambrioleur. «Pour moi, c’est difficile, très difficile. J’ai peur du jugement des autres à la résidence, de celui de mon mari, de ma fille que je risque de décevoir», est-il écrit dans la déclaration. 

Clé passe-partout 

Poitras-Dallaire a soutenu qu’elle ne détenait aucun double de la clé passe-partout qui permet d’entrer dans n’importe quel appartement. Elle a dit aux enquêteurs avoir eu accès à une clé maîtresse que lui prêtait la gestionnaire, ainsi qu’à une autre, rangée dans les cuisines. 

Lors de la perquisition chez elle, un trousseau de clés a été saisi, qui comptait des clés pour des casiers et une pour la porte d’entrée principale de l’endroit. 

Après avoir été libérée sous promesse de comparaître, Poitras-Dallaire aurait récidivé deux fois en août à la résidence. Elle a été arrêtée de nouveau, mais a nié avoir commis ces derniers délits. 

La gestionnaire de l’endroit, Catherine Gagnon, a confirmé jeudi que l’accusée, une femme très impliquée «d’une grande bonté, serviable et généreuse» en qui elle avait «énormément» confiance, avait accès à plusieurs clés. 

Poitras-Dallaire a été décrite par plusieurs témoins comme une dame qui aidait tout le monde. «C’était leur ange gardien, leur protectrice. La grande majorité avait une entière confiance en elle. Encore aujourd’hui, il y a des gens qui n’y croient pas», a souligné une membre du conseil d’administration, Jocelyne Morin.

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