Cinq présumés clients de la prostitution juvénile accusés
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La police de Québec a procédé à un important coup de filet contre de présumés clients de la prostitution juvénile en arrêtant cinq hommes, dont un jeune enseignant au secondaire.
C’est par le biais d’un « scénario », dont les détails n’ont pas été révélés, que l’enseignant Raphaël Beaumont, 24 ans, Miguel Angel Cazares Palacios, 50 ans, Dave Hamel, 39 ans, Thierry Ismaël Kamgha Kenkouo, 38 ans, tous de Québec, et Stéphane Fleury, 50 ans, de Saint-Augustin-de-Desmaures, ont été épinglés pour leurre et pour avoir tenté d’obtenir, moyennant rétribution, les services sexuels d’une personne mineure.
« Il n’y avait aucune victime présente, ni même impliquée [dans le scénario], a expliqué David Poitras, porte-parole du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ). Il n’y a pas eu d’échange de services sexuels. »
Les cinq accusés, qui avaient été arrêtés puis relâchés au début du mois, ont comparu mercredi et doivent respecter de nombreuses conditions pour conserver leur liberté.
Ils ne peuvent, notamment, se trouver seuls en présence d’une personne mineure, aller sur les réseaux sociaux et se trouver dans des endroits où il pourrait y avoir de la prostitution.
« Première opération d’envergure »
Il s’agit du plus important coup de filet visant les clients de la prostitution juvénile depuis la création de l’Unité contre l’exploitation sexuelle des mineurs (ESM) du SPVQ en 2015.
« C’est la première opération d’envergure, de cette ampleur-là, que l’on fait », a indiqué M. Poitras. L’enquête s’est amorcée « il y a quelques mois » avec l’aide de l’Équipe intégrée de lutte contre le proxénétisme, qui rassemble plusieurs corps policiers du Québec et la GRC.
Depuis sa fondation, l’ESM avait pour priorité de s’attaquer aux proxénètes et aux individus faisant la traite de jeunes personnes.
L’expertise acquise depuis a permis aux enquêteurs d’ouvrir un nouveau front pour cibler directement ceux qui sollicitent les services sexuels de mineurs, puisqu’il y a « une demande » dans la région.
Les cinq accusés seront de retour en cour le 4 avril. D’autres opérations du genre pourraient avoir lieu dans le futur.