L’ex-maire Jean Tremblay déplore la décision de la Ville de Montréal de retirer son crucifix
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Fortement attaché aux signes religieux et patrimoniaux, l’ancien maire de Saguenay, Jean Tremblay, a déploré mercredi la décision de la Ville de Montréal de retirer le crucifix de la salle de son conseil municipal.
«Jésus-Christ est venu il y a 2000 ans et il a été extraordinaire. Il n’a fait que de bonnes choses. Pourquoi on en veut tant à cet homme-là? Qu'est-ce qui fait qu'on le déteste et qu'on ne veut plus lui voir la face?», s’est demandé celui qui a dirigé la Ville de Saguenay durant 20 ans, entre 1997 et 2017.
Fortement croyant, ce dernier a ajouté «qu’on est en train de s’autodétruire» en prenant ce genre de décisions. «On a tout intérêt à mettre en pratique ce que Jésus nous a dit, a-t-il jugé. Nous devons nous en servir. Montréal fait fausse route.»
M. Tremblay a d’ailleurs imploré le premier ministre François Legault de ne pas imiter la métropole. Il l’a ainsi prié de ne pas retirer le crucifix qui trône au-dessus du siège du président au Salon bleu de l’Assemblée nationale. «Selon moi, il devrait rester là. Ceux qui n’ont pas la foi devraient au moins respecter le côté patrimonial du crucifix», a-t-il insisté.
Bataille sur la récitation de la prière
Au cours des dernières années, l’ex-maire de Saguenay fut plongé au cœur d’une longue saga judiciaire qui a porté sur la récitation de la prière au conseil municipal de Saguenay. En avril 2015, la Cour suprême, plus haut tribunal du Canada, a ordonné la fin de cette pratique.
«Le Règlement et la pratique de la Ville (de Saguenay) concernant la prière contreviennent à l’obligation de neutralité religieuse de l’État (...) La prière crée une distinction, exclusion et préférence fondée sur la religion», avaient écrit les juges, au grand dam de l’ancien maire.