L’Océanic assomme les Saguenéens
D’Artagnan Joly met un terme au 3e plus long match de l’histoire de la ligue et Rimouski mène la série 2-0
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RIMOUSKI | En 2015, Michaël Joly avait ébranlé les fondations du Colisée Financière Sun Life en marquant en 2e prolongation lors du septième match de la finale de la LHJMQ contre les Remparts de Québec. Quatre ans plus tard, son frère D’Artagnan vient d’inscrire à son tour son nom dans l’histoire de l’Océanic de Rimouski.
À l’image de l’aîné, le plus jeune a décoché un lancer du poignet dans l’enclave pour déjouer le gardien Alexis Shank après 9 min 15 sec de jeu en quatrième période de prolongation pour permettre aux Bas-Laurentiens de l’emporter 3-2, samedi soir, sur les Saguenéens de Chicoutimi.
Joly mettait ainsi un terme au troisième plus long match dans les 50 ans de la LHJMQ.
Du même coup, Shank encaissait la défaite après avoir reçu 83 lancers, le deuxième plus grand bombardement du genre dans le hockey junior québécois.
Après plus de cinq heures et demie de rebondissements, Rimouski mène maintenant cette série 2-0.
La main heureuse
« On a la main heureuse avec les Joly», s’est exclamé le directeur-gérant et entraîneur-chef de l’Océanic, Serge Beausoleil, avouant avoir dirigé la rencontre la plus relevée de sa carrière.
« C’était épuisant pour les coachs, imaginez pour les joueurs. On se disait après la troisième période de prolongation qu’ils étaient pour briser, qu’ils allaient se passer quelque chose. Les gars avaient encore de l’énergie. Ils font des marches dans le Colisée pour se tenir en forme. Ils se félicitaient de les faire ».
Le facteur chance avait aussi favorisé l’Océanic en début de match alors qu’un dégagement dévié sur la poitrine de Dmitry Zavgorodniy a rebondi derrière Shank. Malgré tout, les Sags ont continué de presser le filet du gardien Colten Ellis, auteur de 53 arrêts, pour marquer à deux reprises grâce chaque fois à Théo Rochette.
En retard dans le pointage avec un peu plus d’une minute à disputer au temps régulier, Cédric Paré accepta la passe d’Alexis Lafrenière pour décocher un lancer digne des ligues majeures et créer l’égalité.
Recommencer à zéro
Dans le camp des Saguenéens, Yannick Jean semblait lui aussi exténué de la guerre de tranchées que ses hommes venaient de conclure avec l’Océanic. Le directeur-gérant et entraîneur-chef aura la lourde tâche de revigorer sa troupe avant la troisième partie de la série prévue mardi soir au Centre Georges-Vézina.
« On s’est battus. Personne ne doit baisser la tête. On retourne à la maison pour recommencer à zéro. On l’avait dit que ce serait serré. Ce sont des choses qui arrivent », estime Jean.