/entertainment/events

Salon du livre de Québec: plus de personnages féminins dans les polars

Des auteurs de romans d’horreur proposent leurs réflexions

Les auteurs de polars Denis Thériault, Patrick Senécal, André Jacques et François Lévesque ont alimenté une discussion autour de la peur.
Photo Jean-Francois Desgagnés Les auteurs de polars Denis Thériault, Patrick Senécal, André Jacques et François Lévesque ont alimenté une discussion autour de la peur.

Coup d'oeil sur cet article

Le polar a souvent été une littérature de gars, « macho, même misogyne », qui met en scène des personnages masculins forts, reconnaît l’auteur Patrick Senécal. Mais depuis quelques années, il essaie d’imaginer plus de ­personnages féminins, question d’être plus ancré dans la réalité.

« Dans les polars, la femme est souvent la victime de service ou la femme fatale qui vient mettre le trouble, explique-t-il. Moi aussi, j’avais tendance à voir des hommes dans ces rôles. Mais aujourd’hui, je me pose la question : est-ce que ça pourrait être intéressant que ce soit une femme ? Cette ouverture-là, ça fait partie du mouvement actuel. »

Les auteurs de polars Denis Thériault, Patrick Senécal, André Jacques et François Lévesque ont alimenté une discussion autour de la peur.
Photo Jean-Francois Desgagnés

Patrick Senécal participait vendredi à une table ronde au Salon du livre de Québec, sur le thème « L’art de faire peur au monde », entouré d’auteurs reconnus comme André Jacques, François Lévesque et Denis Thériault.

D’ailleurs, la « grande méchante » dans le dernier livre de Senécal est une femme, Diane. « De façon conventionnelle, Diane, ça aurait dû être un gars. Mais il faut refléter la réalité », a-t-il dit.

Le quatuor s’est aussi penché, de manière fort intéressante, sur les techniques pour « faire peur » aux lecteurs dans leur roman.

« Ce n’est pas nécessairement le sang et des intestins qui revolent qui fait peur », a fait valoir Senécal, dont le 16e roman, Il y aura des morts, est un thriller sanglant de 500 pages.

Selon André Jacques, la peur ne se trouve pas nécessairement « dans un personnage qui va être égorgé ». Les auteurs avouent que ce sont leurs propres peurs qui émanent de leurs personnages.

« Celui que je suis en train d’écrire, il a peur de la mort, a dévoilé Patrick Senécal. En fait, c’est ma peur à moi. Ma blonde, qui est psychologue, pense que le fait d’écrire, c’est une façon de contrôler mes peurs, parce que dans l’histoire, je contrôle le monde que je crée. »

La file pour les auteurs

Toujours aussi couru, le Salon international du livre de Québec bat son plein jusqu’à dimanche.

Il y avait foule hier au Centre des congrès, là où se déroule le Salon du livre.
Photo Jean-Francois Desgagnés
Il y avait foule hier au Centre des congrès, là où se déroule le Salon du livre.

Le salon accueillait vendredi d’autres tables rondes et de nombreuses rencontres d’auteurs qui ont été victimes de leur succès, comme celle avec Marie Laberge, qui a lu des extraits des Lettres de Martha devant des lecteurs qui ont dû rester debout.

Plusieurs auteurs vedettes ont attiré les foules devant leur kiosque, comme Louise Portal, Patrice Godin, et Tristan Demers.

Les auteurs de polars Denis Thériault, Patrick Senécal, André Jacques et François Lévesque ont alimenté une discussion autour de la peur.
Photo Jean-Francois Desgagnés

Les jeunes ont aussi pu profiter du salon avec une foule d’activités, entre autres grâce au Festival de la BD francophone qui se déroule parallèlement. Un quiz sur les hommes des cavernes avec l’auteur jeunesse Jannick Lachapelle et une démonstration de dessin numérique avec le bédéiste Julien Paré-Sorel ont captivé un jeune public, vendredi après-midi.

Un petit regroupement d’auteurs a profité du salon pour sensibiliser les lecteurs à la réforme de la Loi sur le droit d’auteur. Un des principaux enjeux est d’inciter les établissements d’enseignement à payer de justes redevances aux auteurs des œuvres dont ils font des copies.

Les auteurs de polars Denis Thériault, Patrick Senécal, André Jacques et François Lévesque ont alimenté une discussion autour de la peur.
Photo Jean-Francois Desgagnés

« Pour les auteurs, ce sont des revenus qui disparaissent », a martelé Frédérique Couette, directrice générale de Copibec, société québécoise qui gère les droits de reproduction de 1200 éditeurs et 27 000 auteurs.


► L’auteur Jean-Francis Rehel a remporté vendredi le Prix littéraire des collégiens.

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.