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Les reliques du frère André sont gardées en sécurité

L’oratoire Saint-Joseph à Montréal est protégé par sa structure de béton et d’acier

Le tombeau du frère André conçu en marbre est placé dans une salle en béton.
Le tombeau du frère André conçu en marbre est placé dans une salle en béton. Photo Matthieu Payen


L’oratoire Saint-Joseph, où sont gardées les reliques du frère André, est prémuni contre les violents incendies comme celui qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris lundi.

Chaque année, ce sont plus de 2 millions de personnes qui viennent se recueillir auprès des reliques du saint québécois ou simplement admirer la beauté architecturale de l’Oratoire, à Montréal.

Une popularité qui oblige une grande précaution sur le plan de la sécurité incendie, surtout en cette période de travaux importants de rénovation.

Le tombeau du frère André conçu en marbre est placé dans une salle en béton.
Photo courtoisie

 

«À la différence de Notre-Dame de Paris, ici, nous avons une structure de béton et d’acier, qui sont des matériaux incombustibles», insiste Céline Barbeau, directrice des communications de l’Oratoire.

Cette différence est liée aux périodes de construction des deux lieux de culte. Notre-Dame de Paris a été bâtie il y a plus de 850 ans, alors que le bâtiment montréalais date du siècle dernier.

Il ne pourrait donc pas y avoir un embrasement rapide de la charpente, comme ce fut le cas à la cathédrale parisienne, assure Mme Barbeau.

BÉTON ET CUIVRE

«Ce qui brûle en général dans une église, c’est le toit, mais à l’Oratoire, il est fait de béton couvert de cuivre», confirme Stéphane Corriveau, chef de division aux interventions du Service des incendies de Montréal.

Un début d’incendie avait d’ailleurs été rapidement maîtrisé par les pompiers en 2008 dans la toiture de l’Oratoire, qui faisait alors l’objet de travaux de rénovation.

«Ce qui brûlerait à l’Oratoire, c’est vraiment ce qui est à l’intérieur», ajoute M. Corriveau.

Mais là encore, Mme Barbeau se veut rassurante, indiquant que, tout comme la basilique Notre-Dame au centre-ville de Montréal, l’Oratoire suit les normes contre le feu.

«Cent pour cent du bâtiment est couvert par des systèmes d’alarme», indique-t-elle.

Comme Le Journal a pu le constater sur place, des gicleurs, des extincteurs, des portes coupe-feu et des boutons d’alarme incendie ont été installés dans certaines salles, surtout aux niveaux supérieurs de l’édifice.

TOMBEAU DE MARBRE

Une borne-fontaine, placée au pied des fameuses marches de l’Oratoire, permettrait aussi aux pompiers d’intervenir rapidement en cas d’incident.

Enfin, les reliques du frère André qui attirent des pèlerins du monde entier bénéficient d’un traitement particulier.

Le tombeau, situé au plus bas niveau de l’Oratoire, est fait de marbre, et la pièce dans laquelle il se trouve est en béton.

Quant au cœur du frère André, placé en dessous de la basilique, il est protégé par d’épaisses portes de métal qui se referment automatiquement en cas d’urgence.







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