Le nombre d’incidents haineux a diminué en 2018
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Le nombre d’incidents haineux est en forte baisse, selon le dernier rapport annuel produit par le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV).
Selon le bilan 2018 du CPRMV, la radicalisation et les incidents haineux sont passés de 349 à 195, en baisse de 44 %, tandis que le nombre de cas transférés aux policiers a diminué de moitié, de 24 à 12.
Cette diminution s’explique par la hausse importante liée à l’attentat de la grande mosquée de Québec l’année précédente, en 2017. D’après Benjamin Ducol, responsable de la recherche au Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV), chaque événement tragique amène une augmentation des incidents haineux dans les mois qui suivent.
Un lien avec l’actualité
«En 2017, il y a eu un très fort niveau d’appels au Centre, principalement en raison de ce qui s’est passé à la mosquée de Québec. Les demandes que nous avons par rapport à la radicalisation sont souvent étroitement liées à ce qui se passe dans l’actualité», explique M. Ducol, qui précise que la statistique de 2018 se situe près de celle de 2015 et 2016.
En novembre 2018, Statistique Canada a d’ailleurs publié des données qui montraient que le nombre de crimes haineux rapportés aux policiers québécois avait explosé de 50 % l’année précédente, particulièrement contre les musulmans, après l’attentat à la grande mosquée de Québec.
Un total de 489 crimes haineux ont été déclarés par les différents corps policiers québécois en 2017, contre 327 en 2016.
À la baisse
Toujours dans cette même lignée, trois fois moins d’événements haineux ont été rapportés à la police de Québec en 2018 par rapport à l’année précédente, alors que leur nombre avait bondi dans la foulée de l’attentat à la grande mosquée.
Ces événements ont alarmé le maire de Québec qui avait jugé la situation « préoccupante » à ce moment.
Dans le dernier budget fédéral dévoilé en mars dernier, le gouvernement Trudeau a annoncé un investissement de 10 M$ sur cinq ans pour protéger les lieux de culte contre les crimes haineux.
Le CPRMV vise notamment à mettre en place des stratégies afin d’agir en amont des phénomènes de radicalisation menant à la violence et de contrecarrer les discours ou les gestes à caractère haineux.