[PHOTOS] Un homme en crise tiré par la police
Il aurait menacé des policières avec un couteau et lancé une poêle dans leur direction
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Un homme désorganisé, armé d’une poêle et d’un couteau, a été blessé par la balle d’une policière après avoir semé l’émoi pour une simple contravention dans le quartier Saint-Jean-Baptiste, à Québec, samedi.
Selon les premières constatations du Bureau des enquêtes indépendantes chargé de faire la lumière sur les événements, la police de Québec s’est rendue sur la rue Saint-Olivier, vers 14 h 20, pour un homme « agressif et fâché », dans un dépanneur.
Deux policières se sont présentées à lui et ont tenté de le raisonner sans grand succès. La situation a dégénéré quelques minutes plus tard au domicile du suspect.
L’individu de 36 ans aurait d’abord lancé une poêle en direction des policières, puis il aurait foncé vers elles, armé d’un couteau. « L’une d’elles aurait fait feu en sa direction », poursuit le BEI dans son compte rendu.
Contravention
Le trentenaire a été conduit à l’hôpital, où l’on ne craindrait pas pour sa vie. Selon nos informations, il a été atteint à une jambe par le projectile.
Des résidents du secteur rencontrés par Le Journal soutiennent que l’homme était très agité quelques minutes plus tôt sur la rue Saint-Olivier, à l’angle de la rue Deligny.
Vêtu de noir, près d’un véhicule stationné, il se serait plaint à haute voix d’avoir reçu injustement une amende de 150 $, racontent ces témoins. Puis, il aurait exprimé sa colère contre des pancartes appartenant à la ville et interdisant le stationnement certains jours de la semaine. « Il criait avec son ticket dans les mains. Il criait fort. Je crois qu’il essayait d’expliquer aux gens qu’il n’était pas en tort », dit Samuel Blainville.
Véronique Tremblay, propriétaire d’un immeuble à logements sur la rue Saint-Olivier, a téléphoné aux policiers pour les informer d’un cas de désordre. « Il s’est mis à crier en sacrant. Il a pris les pancartes de la ville et il les a garrochées dans la rue », affirme la femme.
« On a entendu un “pow” »
Quelques minutes après l’arrivée des forces de l’ordre, la citoyenne a vu l’homme se réfugier dans la cour d’un édifice, puis elle dit avoir entendu le son d’une détonation.
« On a entendu un “pow”. Je pensais que c’était peut-être du gaz lacrymogène », décrit Mme Tremblay.
La police de Québec s’est montrée prudente dans ses commentaires, confirmant simplement qu’un coup de feu a été tiré durant l’intervention. Pour le moment, les autorités ne se prononcent pas sur ce qui aurait déclenché la colère du suspect.
Le BEI a ensuite annoncé qu’il affectait neuf enquêteurs à ce dossier et qu’il invitait les témoins de l’événement à communiquer avec lui. L’organisme indépendant tentera notamment de déterminer si les patrouilleurs ont respecté les procédures qui s’appliquent en de pareilles circonstances.
Il sème l’émoi
« [Le suspect] est parti et il a descendu la rue en criant très, très fort. Il y avait des passants. J’étais surtout inquiète pour des personnes âgées qui étaient présentes. »
— Véronique Tremblay, une résidente
« [Le suspect] a pris des pancartes orange de la ville et il les mettait sur le coin des trottoirs, et il frappait dessus comme un lutteur. On n’a pas osé se rapprocher pour le calmer, car il semblait très fâché. »
— Samuel Blainville, un citoyen