Le virage «vert» de la CAQ passera par l’hydroélectricité
Legault veut réduire la consommation de pétrole au Québec de 40% d’ici 2030
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MONTRÉAL | Le plan « vert » de la CAQ passera par l’hydroélectricité et le recours à 40 % moins de pétrole d’ici 2030 au Québec, a plaidé François Legault, lors de la clôture de son conseil général.
D’entrée de jeu, le premier ministre a rappelé que pendant la dernière campagne électorale, plusieurs Québécois, dont les jeunes, lui ont reproché de ne pas en faire assez pour l’environnement.
« Les sceptiques seront confondus », a déclaré le chef caquiste, en s’engageant à en faire plus que jamais « pour sauver la planète ».
Ce virage vert passera d’abord par l’électrification des transports. « Je veux que dans quatre ans, on dise qu’il n’y a pas un gouvernement qui aura réalisé autant de projets de transport collectif que le gouvernement de la CAQ », a dit M. Legault.
Électriques et fabriqués au Québec
Il a énuméré plusieurs projets, dont la bonification du Réseau express métropolitain (REM), le prolongement de la ligne bleue et la construction de tramways dans l’est de Montréal, à Longueuil et à Québec.
Dorénavant, tous « les nouveaux trains, tramways et autobus » financés par le gouvernement du Québec devront être électriques, et fabriqués « en grande partie » au Québec, a prévenu M. Legault.
« La vérité », a-t-il observé en contrepartie, est qu’en région « il n’y a pas assez de résidents pour le transport collectif ». Dans leur cas, c’est avec l’auto électrique, en cessant de « pomper de l’argent » dans nos poches pour l’envoyer dans celles « des pétrolières » que le Québec réussira le « gros défi » de consommer 40 % moins de pétrole d’ici 2030.
Souhaitant donner l’exemple, M. Legault a confirmé qu’à l’avenir, tous les bâtiments gouvernementaux, comme les écoles et les ministères, devront être chauffés et climatisés à l’énergie propre. De nouveaux incitatifs seront aussi offerts aux propriétaires résidentiels et commerciaux, a-t-il promis.
Électrifier notre économie
« L’électrification de notre économie » passera aussi par l’innovation et le remplacement du charbon, du gaz et du nucléaire, en Ontario et aux États-Unis, par un approvisionnement en hydroélectricité québécoise.
« Devenons la batterie verte de l’Amérique du Nord », a clamé François Legault.
« J’ai un deal, comme le disait le Parrain, que les Ontariens ne vont pas pouvoir refuser : de l’énergie moins chère et de l’énergie propre », a-t-il déclaré, sans cacher que les négociations avec son homologue Doug Ford sont difficiles.
Champagne repart emballé
Sortant brièvement de son texte, « je ne sais pas si Dieu existe, mais on a Dominic Champagne », s’est amusé à dire M. Legault, à propos de l’instigateur du Pacte pour la transition, qui a attiré sur lui les projecteurs tout au long de ce conseil général.
En réponse au chef caquiste, qui a rappelé que son gouvernement n’est pas celui « des groupes de pression », « le Pacte, ce n’est pas un lobby citoyen, ce n’est pas un groupe environnemental : c’est un contrat social entre citoyens et l’État, ça s’adresse à tous les Québécois », a relaté M. Champagne, qui est reparti emballé.
« Moi, j’invite les Québécois, aujourd’hui, à se rassembler derrière le discours que tient notre premier ministre, pour s’assurer qu’on va passer de la parole aux actes », a dit le metteur en scène devant la presse.