Des entreprises misent sur le sport pour attirer des candidats
L’activité physique devient un argument de recrutement pour les employeurs
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Salle d’entraînement sur le lieu de travail, allocation pour les activités sportives, cafétéria avec repas santé : les entreprises sont de plus en plus nombreuses à miser sur le sport pour favoriser la santé de leurs employés, mais aussi comme argument de recrutement en situation de pénurie de main-d’œuvre.
Chez Biscuits Leclerc, au siège social et dans les usines de Saint-Augustin-de-Desmaures, cela fait maintenant près de dix ans que les employés ont accès à un gymnase et à un centre d’entraînement gratuitement.
On y offre des cours hebdomadaires de yoga et de spinning, notamment, sous la supervision d’une kinésiologue. Les quelque 600 travailleurs ont la possibilité de pratiquer plusieurs sports après leur quart de travail directement sur leur lieu d’emploi. À la cafétéria, ils peuvent se procurer des repas abordables et santé.
«On pense que c’est important d’offrir un environnement de travail où, oui, les gens viennent travailler, mais où ils peuvent aussi s’entraîner, faire autre chose», dit François Gendron, directeur de formation et développement des personnes pour Biscuits Leclerc.
Record de participants
Dimanche, une quinzaine d’employés de l’entreprise agroalimentaire ont participé à la neuvième édition du Défi Entreprises. Un nombre record de 425 entreprises, totalisant 10 000 participants, ont marché ou couru une distance de 5 ou 10 kilomètres au parc de la Pointe-aux-Lièvres.
L’événement a permis d’amasser la somme de 30 000 $ pour l’organisme Les Petits Frères.
Pour le groupe Leclerc, comme pour bien d’autres entreprises, cette approche axée sur le bien-être des employés sert aussi d’argument de recrutement.
«Quand on fait visiter l’usine à de nouveaux candidats, ils sont surpris. Veut, veut pas, c’est quand même des coûts pour s’inscrire à une activité sportive. Chez nous, c’est moins cher et plus accessible», ajoute M. Gendron.
Cohésion
Ailleurs à Québec, l’entreprise de développement de logiciel Cortex offre une allocation allant jusqu’à 400 $ par année pour les activités sportives, comme un abonnement à un gym.
Selon le fondateur du Défi Entreprises, Daniel Riou, plusieurs raisons expliquent ce souci des organisations pour la santé des travailleurs. C’est bon pour l’image, mais c’est aussi un outil de cohésion entre employés, fait-il remarquer.
«Je dis souvent que lorsqu’on est en habits de sport, il n’y a plus vraiment de classe et on est tous égaux. Ça encourage les gens à se rapprocher», dit-il.