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La beauté magique de la Toscane

The City of Florence in Tuscany, Italy
Photo Adobe Stock Sur les hauteurs de Florence, la vue dégagée offre un tableau de paysages distingués.

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La Toscane. Imaginez des collines, des hauteurs, à perte de vue, sur lesquelles sont perchés des villes et des villages issus de la nuit des temps. Des cités du Moyen-Âge dominant la campagne environnante avec une vue à couper le souffle sur plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde. Des collines éclatantes du vert qu’exhalent les forêts, les vignes du Chianti et les cyprès qui semblent monter la garde. Tout cela nimbé, à certaines heures, d’une lumière mordorée. La Toscane est belle... belle à en chercher en vain les mots pour la décrire.

Nous y arrivons le 22 septembre, après plus de trois heures de route vers le nord depuis Rome. Nous arrivons à Castellina in Chianti, village de 3000 habitants situé entre Florence et Sienne, dont l’origine, comme toutes les villes de Toscane, remonte aux Étrusques ou à l’âge de bronze.

La région rurale de Chianti, en Toscane, est connue mondialement pour son vin.
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La région rurale de Chianti, en Toscane, est connue mondialement pour son vin.

Notre villa, située au milieu des vignes du Chianti, je l’ai louée du site britannique To.Toscane que je recommande chaudement pour son service efficace et empressé. Pour deux chambres et une piscine extérieure, c’est assez abordable.

De là, nous découvrons d’abord Florence. Chaque pavé de ce berceau de la Renaissance a une histoire à raconter. Une histoire de l’art, certaines des plus belles œuvres de l’humanité y sont conservées. Une histoire de pouvoir, Florence, la cité-État, a dominé ses voisines. Une histoire de bâtisseurs, qui ont construit de magnifiques palais à la gloire de Dieu et des hommes.

Un conseil : habitez cette ville quelques jours. Visitez-la aux aurores alors que, libérée de la foule, elle s’offrira à tous vos sens.

Parlant de la foule, pour le musée des Offices en particulier, n’achetez pas, comme moi, vos billets d’avance. Voyant les milliers de vos semblables qui veulent aller au même endroit, vous changerez peut-être d’avis. Et si vous en avez marre de la horde, traversez vers l’autre rive de l’Arno, dans le quartier de l’Oltrarno, marchez un ou deux kilomètres et vous verrez Florence et les Florentins.

Si j’avais deux visites à conseiller, ce seraient l’église et le musée di San Marco pour les fresques de Fra Angelico et l’histoire du contestataire Savonarole, et la basilique Santa Maria Novella pour la magnificence de ses tableaux et son superbe cloître.

La suite

Vous ne voulez pas manquer Sienne la magnifique, la rivale historique de Florence. Visitez, entre autres, la Basilique San Domenico, pour son intérieur d’une extrême simplicité qui vous réconciliera avec le spirituel.

San Giminiano est une commune 
inhérente à la province de Sienne.
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San Giminiano est une commune inhérente à la province de Sienne.

Vous irez aussi à San Giminiano, la ville aux 13 tours qui en comptait plus de 70 au Moyen- Âge. On raconte que les bourgeois rivalisaient à qui aurait la plus belle et la plus haute tour...

Fatigué des villes ? Alors, visitez le magnifique village de Radda, puis Volterra, terre par excellence des Étrusques, et Greve in Chianti et son marché du samedi matin. Ne manquez pas le magnifique Castel Brolio, fief depuis 800 ans de la famille Ricasoli qui a son nom sur certaines bouteilles de vin.

La commune de Monteriggioni a servi de toile de fond aux jeux vidéo <i>Assassin’s Creed</i>.
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La commune de Monteriggioni a servi de toile de fond aux jeux vidéo Assassin’s Creed.

Allez aussi à Monteriggioni, petit joyau qui a servi de décor au jeu Assassin’s Creed et rendez-vous à Volpaïa pour déguster des chiantis au comptoir local et manger un lapin aux truffes à la Bottega.

Un mot en terminant. Les Italiens en contact avec les touristes ne méritent pas tous l’étoile de la gentillesse. Eh bien, le dernier soir, avant l’avion du lendemain pour Montréal, nous étions, ma blonde et moi, à la Trattoria Da Luca à Ponte Galeria, une banlieue de Rome où le pied du touriste met peu souvent le pied. Il n’y avait que nous... et des Italiens. Nous y sommes restés trois heures comme deux imbéciles heureux d’être au beau milieu d’un peuple chaleureux, rieur et tellement plein de vie.

Arrivederci !


Tourisme de masse

  • Savez-vous combien d’humains voyagent à travers le monde en une année ? En 2017, pas moins d’un milliard 322 millions de touristes ont déferlé sur les sites touristiques du monde entier. Imaginez que la Chine se vide de la quasi-totalité de sa population pour visiter les lieux touristiques de la ­planète. Et ce n’est qu’un début : d’ici une dizaine d’années, nous, ­touristes, formerons une ­formidable horde d’un milliard 800 ­millions d’envahisseurs. L’Italie reçoit presque sa ­population en touristes : plus de 52 millions de visiteurs pour 60 millions d’habitants. Florence à elle seule recevrait 16 millions de touristes soit plus de 40 fois sa population. Par contre, c’est payant : en Italie, le tourisme rapporte chaque année 551 dollars par habitant.

Déception dans l’assiette

The City of Florence in Tuscany, Italy
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  • Quand on va en Toscane, on se dit qu’on va drôlement bien manger. À ma grande déception, c’était loin d’être le cas. Nous avons pris, à trois, au moins 70 repas dans une vingtaine de restaurants. Le goût n’y était tout simplement pas. Ce n’était pas « mauvais », mais ce n’était pas à la hauteur de la bouffe italienne qu’on trouve ici et qu’on se fait nous-mêmes. Mon boucher italien de Montréal fait de la meilleure saucisse que celle qu’on nous a servie à Colli di Val d’Elsa ! À Castellina en Chianti, on nous a servi, pour 8 euros, un plat de haricots blancs sans huile d’olive, sans herbes ni assaisonnements d’aucune sorte ! Et nous évitions bien sûr les endroits les plus touristiques nous fiant à notre instinct ou aux suggestions du guide Lonely Planet.
  • Dans les années 90, j’y avais pourtant très bien mangé... Le tourisme de masse aurait-il quelque chose à y voir dans cette disparition des saveurs ?

La route : quelques conseils

  • Pour un peu plus de 21 dollars par jour, vous avez une voiture de type Fiat Punto qui n’est franchement pas gourmande. Important : si vous louez avec votre carte de crédit, vous êtes peut-être, de ce fait, assuré pare-chocs à pare-chocs. ­Renseignez-vous. L’assurance que le locateur veut vous offrir pourrait augmenter le prix de location de façon importante.
  • Vous voilà sur L’Autostrada del Sol à destination de la Toscane. Limite de vitesse : 110 km/h. Vous roulez à 130... et soudain... arrivées de nulle part... une Mercedes ou autre BMW qui vous dépassent à 150 et même 180 km/h. Morale de l’histoire : Votre rétroviseur est votre ­meilleur ami !
  • Les postes de péage : mode d’emploi en italien seulement ! Pas de panique. Mettez votre change dans le réceptacle et ne touchez plus à rien, il se ­refermera tout seul et vous ­rendra la monnaie.
  • Postes d’essence ­« ­automatisés » : si vous voulez vous faire délester de plusieurs euros... payez en argent. Les machines ne rendent pas la monnaie. La meilleure façon de faire : la carte de crédit.
  • En Toscane, les routes sont sinueuses à l’extrême. Aller du point A au point B est beaucoup plus long qu’on le pense. Alors, finissez vos journées de visite plus tôt.
  • Ne pénétrez pas dans ­Florence ou Sienne en ­voiture. Piège ­garanti pour les ­automobilistes ! Pendant notre séjour, nous avons hérité de deux contraventions.
 

 

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