[PHOTOS] Une écoute religieuse pour Claude Dubois au FEQ
Le chanteur a donné un spectacle attendu, samedi soir, au Festival d’été
Et un autre moment inoubliable à Québec pour Claude Dubois. La place George-V était bondée samedi soir pour le dixième passage en carrière du chanteur au FEQ.
Solide, infatigable, toujours aussi aimé et en voix, le vétéran a offert un généreux tour de chant, ultra rodé, garni de ses vingt plus grandes chansons.
Malgré une dizaine de représentations complètes de ce même spectacle qui a été donné dans les deux dernières années au Grand Théâtre, le public était au rendez-vous en grand nombre pour cette seule soirée du festival où les chaises étaient permises.
Et rarement a-t-on pu observer une foule aussi respectueuse et admirative dans un concert. Les milliers de fans lui ont offert une écoute religieuse, à certains moments perturbée par le son qui émergeait de la prestation de Lynyrd Skynyrd.
Même si de façon générale le son du spectacle qui se déroule en même temps sur les Plaines n’atteint pas trop la place George-V, le tapage de l’autre côté du Manège miitaire s’est invité dans certaines pièces plus douces. C’était flagrant pendant la magnifique J’ai souvenir encore et Plein de tendresse.
Totale symbiose
Sinon, la soirée était sans faute. Pendant plus d’une heure et demie, Claude Dubois a livré avec sa voix intacte les chansons qui ont non seulement marqué sa carrière, mais aussi l’histoire de la musique québécoise. On a eu droit à L’infidèle, Femme ou fille, Si Dieu existe et Le blues du businessman.
En totale symbiose avec ses fans, Claude Dubois avait l’air de prendre tout cet amour avec émotion. La foule connaissait mot à mot toutes les paroles. À entendre les chœurs formés sur Femme de rêve, Dubois avait des étoiles dans les yeux, le sourire fendu, le poing sur le cœur. Il était ému.
«Avez-vous aimé ça?» lance le chanteur après Comme un million de gens, juste avant qu’il ne mette un terme à la soirée magique avec Besoin pour vivre et Chasse galerie. L’explosion de joie du public, en guise de réponse, était convaincante.
La tornade Boisjoli
Juste avant Dubois, Émilie Clepper a séduit tout le monde avec sa voix saisissante et les pièces de son plus récent album en français, après quatre albums en anglais lancés depuis 2007.
Entre les deux, Brigitte Boisjoli est venue s’éclater à la place George-V avec toute la vivacité qu’on lui connait. Elle n’était même pas sur scène qu’on la voyait déjà sautiller en coulisses.
La chanteuse de 36 ans, qui vient tout juste te terminer une tournée dédiée aux chansons écrites par Plamondon, a profité de sa tribune pour faire une rétrospective de ses dix ans de carrière.
Elle a puisé dans le vaste éventail des reprises qu’elle a mis à sa main au fil des ans, dont plusieurs chansons country et un segment consacré à Plamondon, qui comprenait Lolita, Je danse dans ma tête et sa version bien à elle - et tout aussi intense que celle de Diane Dufresne - d’Oxygène. Brigitte Boisjoli a aussi interprété la seule chanson de son cru du spectacle, Sans regret, une morceau «né dans mon char le toupet au vent sur la 20» il y a quelques années déjà.
Nos choix
Twenty One Pilots
- Plaines d’Abraham
- 21h30
Cœur de pirate
- Place George-V
- 21h20
Courtney Barnett
- Impérial Bell
- 21h10