Écrasement d’un hydravion au Labrador: un père et ses deux fils ont probablement péri
Le groupe de touristes qui visitait la pourvoirie au Labrador était américain
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Au moins trois des quatre touristes américains qui ont fort probablement péri dans l’écrasement d’un hydravion au Labrador sont de la même famille. Il s’agit d’un père et de ses deux fils, qui étaient en excursion avec d’autres membres de leur famille.
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John Weaver Sr et ses fils John Jr et Matt prenaient tous trois place dans le Beaver DHC-2 d’Air Saguenay qui s’est écrasé dans le lac Mistastin lundi en journée.
Les trois Américains se trouvaient au Labrador pour un voyage de pêche en famille.
La fille de John Sr, et sœur de deux autres victimes, a publié un poignant message sur Facebook mercredi, annonçant le décès probable des siens.
« Malheureusement, après une journée de longues recherches et de secours, il semblerait qu’il n’y ait aucun survivant. Nous sommes sous le choc, incrédules, affrontant les moments les plus difficiles de nos vies », a écrit Sara Weaver Wright, rappelant à quel point la famille était proche.
Des photos de l’excursion
Sur sa page Facebook, John Weaver Jr avait déposé plusieurs photos de l’excursion de pêche familiale dans les jours précédant le drame.
On le voit avec son frère, son père et les autres membres du groupe, souriants, avec leur prise à la main ou assis dans le Beaver qui les aura finalement emportés.
L’homme originaire de l’Indiana qualifiait même « d’excellente » sa première journée de pêche, le 13 juillet, soit deux jours avant l’accident.
Quant aux deux guides de pêche qui accompagnaient les touristes, il s’agirait selon nos informations de deux hommes originaires de Terre-Neuve.
Ces six personnes étaient conduites par un pilote québécois, Gilles Morin, âgé de 61 ans.
Après des recherches infructueuses mardi afin de retrouver les quatre personnes toujours manquantes, l’armée canadienne a cédé la responsabilité des recherches à la GRC mercredi matin.
Une équipe de plongeurs en provenance d’Halifax est en route afin d’aller sonder les profondeurs du lac Mistastin, où se trouve toujours la carcasse du Beaver.
« Ils sont encore à coordonner l’opération », précise Jean Tremblay, président d’Air Saguenay, qui se résigne de plus en plus au fait de ne pas retrouver les sept occupants de l’avion vivants.
Scénario
« L’espoir de retrouver des survivants est pratiquement nul, on s’entend. On croit beaucoup plus que les quatre personnes toujours manquantes sont à bord du fuselage qui est sous l’eau », soupire le président d’Air Saguenay, pour qui il s’agit d’un troisième écrasement mortel en neuf ans.
Selon les discussions qu’il a eues avec les membres des Forces armées canadiennes qui se sont déplacés sur les lieux de l’écrasement, Jean Tremblay croit de plus en plus que l’accident se serait produit lors de l’arrivée sur le lac, en matinée.
« La probabilité, selon ce que j’ai su, ressemble beaucoup plus à un accident lors de l’amerrissage en arrivant là-bas, plutôt qu’au décollage en fin de journée », explique le président d’Air Saguenay.