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L’embarras du choix

Hyun-Jin Ryu connaît une saison formidable avec les Dodgers.
Hyun-Jin Ryu connaît une saison formidable avec les Dodgers. Photo AFP


Existe-t-il dans la Ligue nationale une équipe qui peut empêcher les Dodgers de Los Angeles de remporter un septième championnat de division de suite et d’atteindre la Série mondiale pour la troisième année d’affilée ? J’en doute.

Et sans déprécier les Braves d’Atlanta ou encore les Cubs de Chicago !

Pourquoi ? Pour la simple raison que les Dodgers possèdent un groupe de partants de rêve.

Le gérant des Dodgers, Dave Roberts, pourrait mettre les noms de Clayton Kershaw, Hyun-Jin Ryu, Walker Buehler, Kenta Maeda et Rich Hill dans un chapeau et tirer leurs noms au hasard pour annoncer l’ordre de ses lanceurs pour amorcer les matchs d’après-saison.

Que de décisions !!!

Et la beauté de ces lanceurs, peu importe l’ordre dans lequel ils défilent au monticule, c’est qu’aucun d’entre eux n’attaque les frappeurs de la même façon.

Kershaw mystifie l’adversaire avec sa courbe et sa glissante tandis que Buehler laisse les frappeurs bouche bée avec une rapide de 98 milles à l’heure. Ryu, lui, démontre une précision chirurgicale qui rappelle un certain Greg Maddux et Maeda fige l’adversaire grâce à son changement de vitesse. Enfin, le vétéran Hill possède un éventail de tirs qui laisse les frappeurs perplexes.

Et pour compliquer la tâche de l’adversaire, il semble que Kenley Jansen soit rétabli de ses problèmes de santé. Les succès des lanceurs des Dodgers rappellent ceux du trio formé de Maddux, Tom Glavine et John Smoltz alors que les Braves dominaient la division Est de la Nationale.

Les Dodgers affichaient (avant les matchs d’hier) le meilleur dossier du baseball majeur avec 67 victoires et seulement 35 défaites. Ils avaient la meilleure moyenne de points mérités (3,34) des ligues majeures.

Leurs partants avaient la meilleure MPM (2,95) de la Nationale et leurs releveurs affichaient un rendement de 4,07, au quatrième rang. Leurs releveurs avaient inscrit 28 sauvetages, un de moins que les Braves.

En attaque, les Dodgers, avec une moyenne globale de ,264, n’étaient devancés que par les Rockies du Colorado (,266) et les Pirates de Pittsburgh (,265).

Toutefois, leur défensive a été poreuse avec 73 erreurs, le plus haut total dans la Nationale.

Le problème de Roberts

Pourtant, tout n’est pas aussi facile qu’on pourrait le croire pour Roberts.

Son plus gros problème, c’est de donner du travail aux releveurs... et de retirer les partants du match après cinq, six ou sept manches, lorsqu’ils lancent avec aplomb et qu’ils aimeraient bien aller plus loin.

Et il a dû convaincre d’excellents partants comme Julio Urias et Ross Stripling d’accepter un rôle de releveurs tandis que de jeunes bras fort talentueux comme Dustin May et Tony Gonsolin doivent prendre leur mal en patience au niveau AAA.

En voici un exemple : Stripling a traversé une séquence de 12 matchs sans se rendre au monticule.

Bonilla rit jusqu’à la banque

Il fut un temps où les équipes de baseball croyaient épargner beaucoup d’argent en étalant sur plusieurs années le versement de sommes consenties à un joueur dans le cadre d’un contrat de longue durée.

Prenez le cas de Bobby Bonilla.

En 2000, les Mets de New York ont décidé de racheter le contrat de 5,9 millions $ qui les liait à ce dernier. Mais au lieu de lui verser le montant d’un seul coup, ils ont conclu un pacte en vertu duquel ils allaient lui remettre un montant de plus de 1 million $ au cours des 25 années subséquentes avec un taux d’intérêt annuel de 8 % !

Donc, Bonilla, qui est retraité depuis 2001, coûte plus cher aux Mets cette année que les salaires qu’ils versent à Pete Alonzo et Jeff McNeill...

Et ce n’est pas tout.

Bonilla a en poche un autre contrat avec les Mets et les Orioles de Baltimore qui l’assure d’un montant additionnel de 500 000 $ par année jusqu’en 2029.

Par ailleurs, les Mets sont aussi responsables d’un contrat semblable avec le lanceur Bret Saberhagen, à qui ils versent depuis 2004 un montant annuel de 250 000 $ qui ne prendra fin qu’en 2029.

Bartolo, le meilleur Latin

Le rondelet Bartolo Colon a imposé sa loi aux frappeurs des majeures pendant 21 saisons.

Originaire de la République dominicaine, Colon a porté les couleurs de 11 équipes, dont les Expos en 2002, alors qu’il avait eu une fiche de 10-4 avec une moyenne de 3,31.

Inactif cette saison, Bartolo présente le meilleur dossier des lanceurs nés en Amérique latine (247-188). Il a deux victoires de plus que Dennis Martinez, qui est originaire du Nicaragua.

Suivent dans l’ordre Juan Marichal (Rép. dom.) avec 243 victoires ; Pedro Martinez (Rép. dom.) avec 219 ; Luis Tiant (Cuba) avec 229 ; Fernando Valenzuela (Mexique) avec 173 ; Felix Hernandez (Venezuela) avec 168 ; Javier Vazquez (Porto Rico) avec 165.

La séquence de Jenkins

Le lanceur Ferguson Jenkins, le seul Canadien admis au Temple de la renommée du baseball majeur, a réalisé un exploit remarquable au cours de sa carrière, soit de connaître six saisons consécutives d’au moins 20 victoires tout en lançant au moins 20 matchs complets.

« Fergie » a signé au moins 20 victoires de 1967 à 1972 avec un sommet de 24 gains en 1971 tandis qu’il complétait au moins 20 départs, avec un sommet de 30 en 1971.

Les trois frères Alou, Felipe, Matte et Jesus peuvent se vanter d’avoir réussi des circuits aux dépens de celui qui a été admis à Cooperstown en 1991.

Valenzuela, le frappeur

Le lanceur mexicain Fernando Valenzuela n’était pas seulement un excellent lanceur... il se débrouillait fort bien au bâton aussi. Il peut se vanter d’avoir affronté 30 fois huit lanceurs qui sont au Temple de la renommée, sans avoir été retiré au bâton une seule fois.

À sa première saison dans les majeures, en 1981, Fernando avait dominé la Ligue nationale au chapitre des retraits au bâton avec 180 et il avait mérité non seulement le titre de recrue de l’année, mais le trophée Cy-Young par surcroît avec une fiche de 13-7 et une moyenne de points mérités de 2,48.

Il a aussi été le premier à obtenir un salaire d’un million de dollars en arbitrage.

Stairs, frappeur désigné de luxe

Le Canadien Matt Stairs, originaire de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, est le frappeur désigné qui revendique le plus grand nombre de circuits dans le rôle de frappeur de choix par un joueur né hors des États-Unis.

Stairs, élu au Temple de la renommée du baseball canadien en 2015, a canonné 23 circuits comme frappeur suppléant au cours de sa carrière de 19 années dans les majeures.







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