Aidez-moi à comprendre...
Doucet

Maintenant que la période des transactions est derrière nous et que les experts les ont disséquées sous tous les angles possibles, il existe encore un point que je n’ai pas éclairci...
Où s’en vont les Blue Jays ? Quelle mouche les a piqués pour vider pratiquement leur personnel de lanceurs de calibre majeur ?
Suite aux départs de Marcus Stroman, Aaron Sanchez, Daniel Hudson, Joe Biagini, David Phelps, et à la blessure de Ryan Borucki, le gérant Charlie Montoyo n’a plus beaucoup de lanceurs d’expérience dans son personnel.
Vous me direz qu’il peut compter sur Ken Giles, mais encore on peut croire que si ce dernier n’avait pas été ennuyé par un malaise au coude droit, il porterait aujourd’hui un autre uniforme !
J’aimerais bien être en mesure de jeter un coup d’œil dans la boule de cristal du président Mark Shapiro et du directeur-gérant Ross Atkins, car j’avoue bien que la mienne est embuée.
Transition ou reconstruction
Je sais bien que la saison 2019 en est une de transition, comme ils se plaisent à le dire, mais moi, je persiste à dire qu’elle en est une de reconstruction... surtout depuis le 1er août.
À moins que les propriétaires des Blue Jays songent à vendre leur équipe...
Sinon, sont-ils prêts à ouvrir leurs coffres pour mettre la main sur deux ou trois lanceurs partants de qualité d’ici l’ouverture du camp d’entraînement 2020 ?
Car en toute honnêteté, je ne vois pas comment les Jays pourraient entreprendre la prochaine campagne en se fiant à Ryan Borucki (s’il est en santé), Thomas Pannone, Sean Reid-Foley, Trent Thornton et Jacob Waguespack comme partants.
Si les Blue Jays comptent sur un personnel jeune et talentueux de joueurs de position en Danny Jansen, Reese McGuire, Rowdy Tellez, Cavan Biggio, Bo Bichette, Vladimir Guerrero fils, Lourdes Gurriel fils, Teoscar Hernandez et Randal Grichuk, faut-il encore qu’ils puissent compter sur des lanceurs capables de limiter les dommages de l’attaque ennemie pour leur donner une chance de l’emporter.
Je sais fort bien que les jeunes Nate Pearson et Patrick Murphy connaissent du succès au niveau AA... mais dans combien de temps seront-ils prêts à faire le saut dans les majeures ? Un an... peut-être deux ?
Et pendant que les Jays ont mis la main sur plusieurs jeunes lanceurs dans le cadre de leurs récentes transactions, ne pouvaient-ils pas mettre la main sur un lanceur expérimenté en retour de Biagini et Sanchez au lieu d’un jeune voltigeur du nom de Derek Fisher (un ancien 1er choix des Astros, me direz-vous), mais qui frappe à peine pour plus de ,200 ?
Au risque de me répéter, je ne comprends absolument pas le raisonnement des dirigeants des Blue Jays.
Transactions possibles en août
Ne vous surprenez pas si, au cours du prochain mois, certaines équipes transigent pour se renforcer en vue des séries éliminatoires.
Comment ?
Les directeurs-gérants ont déjà exploré des avenues pour contourner le règlement qui interdit les transactions après le 31 juillet.
Il est possible que des joueurs fort prometteurs changent de camp et se retrouvent dans les majeures, pourvu qu’ils n’aient pas joué dans les majeures durant la saison en cours.
Ces transactions pourraient surtout impliquer des joueurs de position, comme un troisième receveur ou un joueur polyvalent qui, pourtant, pourrait avoir joué dans les majeures par le passé.
Toutefois, les joueurs des mineures qui ont signé un contrat des majeures toujours valide ainsi que les joueurs qui sont sur la liste des blessés pour 60 jours ne font pas partie des joueurs susceptibles d’être échangés.
Par contre, un joueur « désigné pour assignation » qui n’a pas été réclamé et qui refuserait d’être cédé aux mineures a le privilège d’opter pour l’autonomie et peut négocier avec l’équipe de son choix.
Ligues indépendantes
Enfin, il existe aussi tous les joueurs qui évoluent présentement dans les ligues indépendantes, comme la ligue Can-Am et la ligue de l’Atlantique. Ces circuits comptent sur plusieurs joueurs qui ont de l’expérience des majeures et qui n’attendent qu’un signal pour y retourner.
Donc, comme on le dit souvent, les règlements sont faits pour être contournés.
Il suffit toujours de se pencher sur le problème pour trouver la solution !
Larry Walker et le chiffre 3
Larry Walker a toujours aimé le chiffre 3. Il a choisi le numéro 33 pour son uniforme et il s’est marié un 3 novembre à 3 h 33 pm. De plus, il prenait toujours trois élans de pratique avant de se présenter au bâton, jamais plus, jamais moins. Et à l’âge de 30 ans, il devint un rare joueur avec une saison d’au moins 30 circuits et 30 buts volés. Walker a été le premier joueur canadien à mériter le titre de Joueur le plus utile de sa ligue, soit avec les Rockies du Colorado en 1997.
Début fracassant de Willie McCovey
Dès son premier match dans les majeures, on savait que Willie McCovey était destiné à connaître une superbe carrière dans le baseball. Confronté à Robin Roberts, le 30 juillet 1959, McCovey a récolté quatre coups sûrs, soit deux simples et deux triples, aux dépens du futur membre du Temple de la Renommée. Au cours de la première saison, il a même connu une séquence de 22 matchs avec au moins un coup sûr et, bien qu’il n’ait disputé que 52 rencontres cette année-là, il a été unanimement élu la Recrue de l’année ! Il devait être admis à Cooperstown en 1986.
Faits d’armes de Nolan Ryan
Il n’est pas nécessaire de posséder une maîtrise exceptionnelle de ses lanceurs pour qu’un lanceur puisse un jour entrer à Cooperstown. Le plus bel exemple est Nolan Ryan qui, au cours de sa carrière, a dominé la Ligue Américaine neuf fois au chapitre des retraits au bâton, en route vers le record de 5714 retraits sur trois prises. Car l’Express Ryan a aussi dominé sa ligue huit fois au chapitre des buts sur balles. Il détient d’ailleurs le record pour avoir émis 2795 passes gratuites au cours de sa carrière. Il a été intronisé au Temple de la Renommée en 1999.