ProCAQstination
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Contrairement à sa ministre des Communications qui affirme ne pas vouloir « garrocher de l’argent » pour sauver les journaux de Groupe Capitales Médias (GCM), le premier ministre admet qu’une aide d’urgence pourrait leur être consentie.
Le 30 mars dernier, j’écrivais que le gouvernement de la CAQ « (devait) avoir autant envie de se frotter à ce dossier que de composer avec un mal de dents ». Pour les élus, parler d’argent avec les groupes médiatiques, c’est toujours inconfortable.
Sauf que tout le monde savait déjà que le groupe de Martin Cauchon aurait épuisé ses liquidités avant la fin de l’été et qu’il peinerait à rembourser les 10 millions qu’il devait déjà à Investissement Québec.
Journal ami
La créance consentie par le précédent gouvernement libéral venait avec un avertissement : il est impératif que toute aide publique aux médias se fasse à l’intérieur d’un programme normé et ouvert à tous plutôt que de prendre la forme d’un cadeau offert à un journal ami, comme Justin Trudeau l’a fait avec La Presse.
Où en sommes-nous, alors que les journées commencent à raccourcir? GCM n’a plus d’argent pour payer son monde. François Legault n’exclut pas une aide temporaire pour sauver les journaux du groupe qui pourraient être rachetés. Sa ministre promet quant à elle une politique dont accouchera un comité interministériel suivant une commission parlementaire.
Le dentiste
Le problème avec la procrastination, c’est que tout devient plus douloureux lorsqu’on s’attelle à la tâche que l’on a trop longtemps repoussée. Le gouvernement Legault sait depuis des mois que Martin Cauchon viendrait un jour cogner à sa porte.
Jusqu’ici, la ministre Nathalie Roy ne s’est pas fait remarquer pour son volontarisme, mais François Legault n’est pas réputé pour hésiter à montrer qui gouverne.
Pour que rien n’ait encore été fait, il faut que la visite anticipée chez le dentiste apparaisse bien inconfortable.