Une jeune cuvée incroyable!
Doucet

Le baseball majeur a toujours été un sport qui ne se réinvente pas. Comme les saisons, le baseball connaît ses cycles.
Pendant un certain temps, les lanceurs partants ont tenu le haut du pavé, puis soudainement les voleurs de buts ont accaparé les manchettes, ensuite les releveurs étaient sous les feux de la rampe et depuis quelques saisons, les frappeurs de circuits sont légions.
Et voici qu’en 2019, nous assistons soudainement à une invasion de jeunes joueurs talentueux... en ce qui me concerne, c’est une première au cours des 50 dernières années !
Des jeunes qui impressionnent
Chez les Blue Jays, on attendait avec impatience l’arrivée des Vladimir Guerrero Jr, Cavan Biggio et Bo Bichette tandis que chez les Padres, c’était Fernando Tatis Jr. Mais il y en a eu tellement d’autres qui ont fait écarquiller les yeux aux amateurs, alors qu’ils n’avaient pas été précédés d’une publicité tapageuse !
Personne n’avait prévu une saison aussi incroyable que celle que Pete Alonzo connaît chez des Mets et les Red Sox n’avaient pas anticipé les succès de Michael Chavis.
Quelqu’un avait-il prévu les débuts fracassants d’Aristides Aquino avec les Reds de Cincinnati ? Ou encore ceux de Yordan Alvarez avec les
Astros de Houston ?
Si les observateurs croyaient que Cody Bellinger était le dernier produit du réseau des filiales des Dodgers de Los Angeles, ils avaient probablement oublié Alex Verdugo et Will Smith.
Chez les Braves, personne ne mentionnait les noms d’Austin Riley et du Canadien Mike Soroka, comme des recrues de première qualité.
Que dire de Keston Hiura, des Brewers de Milwaukee et de Eloy Jimenez, des White Sox de Chicago ?
Autant de jeunes qui jouent des coudes avec des vétérans pour une place au soleil. Loin de moi la pensée que tous ces jeunes sont destinés à mériter une place à Cooperstown ! Mais, c’est un vent de jeunesse dont le baseball majeur a vraiment besoin pour attirer de nouveaux partisans, car la popularité du sport national des Américains est à la baisse.
D’ailleurs, bien malin est celui qui pourrait prédire qui, dans les deux ligues, va mériter le titre de recrue de l’année.
Pete Alonzo a peut-être une longueur d’avance avec ses nombreux circuits dans la Ligue nationale, mais avec encore six semaines à faire au calendrier, Soroka et ses 10 victoires, seulement deux revers et une MPM de 2,32 n’a pas dit son dernier mot. Également Bryan Reynolds, des Pirates, connaît aussi toute une saison.
Dans la Ligue américaine, Jimenez semble en bonne position, surtout que Brandon Lowe, des Rays de Tampa Bay, est sur la liste des blessés depuis le début de juillet. Chez les lanceurs, outre Marcus Walden, des Red Sox, personne ne retient vraiment mon attention.
Joueur le plus utile
Si dans la Ligue américaine, D.J. LeMaheu semble filer tout droit vers cet honneur, l’histoire est tout autre dans la Nationale. Dans le moment, ce semble être une course à trois, soit entre Christian Yelich, des Brewers, Cody Bellinger des Dodgers et Ronald Acuna Jr, des Braves.
Yelich a mérité cet honneur l’an dernier et rares sont ceux qui récidivent l’année suivante, sauf que le voltigeur des Brewers connaît une autre saison incroyable. Il pourrait devenir le premier joueur des majeures avec une campagne de 50 circuits et 30 buts volés.
Évidemment, si les Brewers ne gagnent pas le championnat de la division centrale, sa candidature pourrait être reléguée au deuxième ou troisième rang dans le scrutin.
Bellinger, lui, connaît toute une saison au chapitre des circuits, mais les succès des lanceurs des Dodgers feront peut-être ombrage à sa contribution.
Un exploit au bout du bâton
Par contre, celui qui a mérité le titre de recrue de l’année l’an passé, Ronald Acuna Jr., est en train de mêler les cartes. Si les Braves devaient remporter le championnat de la division Est et que le jeune voltigeur de 21 ans terminait la saison avec un dossier de 40 circuits et 40 buts volés, il pourrait les coiffer au fil d’arrivée.
Un tel exploit lui permettrait de devenir seulement le cinquième membre d’un club exclusif qui réunit Alfonso Soriano (Nationals), 2006: 46 circuits, 41 bv; Alex Rodriguez (Mariners), 1998: 42 cir, 46 bv; Barry Bonds (Giants), 1996: 42 cir, 40 bv et Jose Canseco (A’s), 1988: 42 cir, 40 bv.
Bryce Harper, un jeunot
Le voltigeur Bryce Harper, des Phillies et auparavant des Nationals, revendique l’exploit d’avoir été le plus jeune joueur de position à mériter un poste au sein d’une équipe d’étoiles. Il n’avait que 19 ans lorsqu’en 2012 il a participé à la classique de mi-saison à Kansas City. Il avait obtenu un but sur balle et été retiré au bâton. De plus, il s’est écoulé quatre saisons avant que Harper n’affronte un lanceur qui était plus jeune que lui, soit Jacob Lingren qui était de cinq mois son cadet. Harper fait partie d’un groupe de seulement sept frappeurs qui ont claqué au moins 40 circuits à l’âge de 22 ans.
Deron Johnson, frappeur de choix
Deron Johnson a roulé sa bosse avec les Yankees, Kansas City, Cincinnati et Philadelphie avant de se retrouver avec les A’s d’Oakland en 1973. Il a joué 23 matchs avec les A’s au premier coussin avant qu’il ne devienne leur frappeur de choix dans 107 rencontres. Et c’est à ce titre qu’il est devenu le premier frappeur de choix utilisé en série mondiale. Il avait conservé une moyenne de ,300 sans toutefois produire un seul point ! Selon les statistiques, Johnson est devenu le premier frappeur à être retiré au bâton cinq fois dans un match, en deux occasions au cours de la même saison, soit en 1964 avec les Reds.
Rougned Odor aide les jeunes Vénézuéliens
Le joueur de deuxième but des Rangers du Texas, Rougned Odor a fourni une aide financière à l’équipe de baseball du Venezuela qui a représenté son pays lors de la Série mondiale des Petites Ligues, à Williamsport, en Pennsylvanie. Il a défrayé le coût des visas de toute l’équipe. Odor a dit qu’il regardait toujours ces matchs, ayant lui-même participé à plusieurs tournois internationaux et qu’il comprenait l’importance de ce genre de compétitions pour les jeunes. En 2017, Odor ainsi que Freddy Galvis et Ihoulys Chacin avaient également défrayé le coût de visas de l’équipe vénézuélienne pour ce tournoi.