Valérie fait son chemin
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AURORA | En quelques mois à peine, Valérie Tanguay a réussi à toucher à tous les circuits féminins professionnels d’Amérique du Nord. Des événements régionaux à la LPGA, la Québécoise de 23 ans fait son chemin vers les hautes sphères du golf.
Contrairement à plusieurs, elle n’a pas pris la parfaite autoroute asphaltée. Comme lui a dit sa mère : « Tous les chemins mènent à Rome ».
« Moi, j’ai décidé de prendre le gros chemin de “garnotte” », a répliqué la sympathique golfeuse de Saint-Hyacinthe en entrevue avec Le Journal de Montréal à l’Omnium canadien, son premier tournoi en carrière sur la LPGA.
« Ceux qui l’ont plus facile, quand ils vivent un passage à vide, montrent des difficultés à se replacer. Le chemin de gravier forge le caractère. On y grandit plus vite en apprenant de nos expériences et on peut atteindre les plus hauts sommets. »
Au printemps 2018, à sa sortie des Sooners de l’Université de l’Oklahoma où elle avait étudié la comptabilité tout en jouant au golf sous les ordres de la Québécoise Veronique Drouin-Luttrell, Tanguay n’a pas mis de temps à se lancer chez les pros.
Cette année, elle a amorcé la saison en évoluant sur les petits circuits satellites des États-Unis. Une bonne performance lui a valu une entrée sur le Symetra au Championnat IOA à Beaumont en Californie, où elle a décroché la 17e position. De fil en aiguille, elle a gagné son statut à temps plein dans l’antichambre de la LPGA.
Petit poisson
Même si les bourses y sont moins généreuses que les tournois qu’elle disputait dans des bleds perdus des États-Unis, elle veut y rester, car c’est la principale porte d’entrée vers le meilleur circuit féminin au monde.
« Je suis un plus petit poisson dans un grand bassin, mais c’est un passage obligé. La semaine dernière, j’ai terminé 44e à la Classique PHC à Milwaukee. J’ai empoché un beau chèque de 629 $, a-t-elle mentionné à la blague. Je ne m’en fais pas avec ça. Je grandis et je touche à tout dans cette première saison complète chez les pros.
« J’ai encore beaucoup de chemin à faire, a ajouté celle qui n’a pas résisté au couperet de l’Omnium canadien vendredien vertu de sa fiche de +7. Je ne veux pas sauter d’étapes et sentir que je dois me dépêcher. Jusqu’à présent, je suis satisfaite de ce que j’ai accompli. Je progresse. Je vise la LPGA d’ici deux ans. »
Tanguay souhaite terminer le calendrier du Symetra avec force alors que cinq tournois sont encore à l’horaire avant le Championnat du circuit à Daytona Beach au début octobre. En grimpant au classement, celle qui occupe présentement le 126e rang du classement pourra éviter les premières étapes de qualification en prévision de l’an prochain.