La callisthénie en 5 questions
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Bien établie en Europe et aux États-Unis depuis quelques décennies, la callisthénie se taille tranquillement une place parmi les sports pratiqués au Québec. Elle propose de mettre à profit le poids du corps, pour retrouver ou accroître l’envie de bouger !
Qu’est-ce que la callisthénie ?
Julie Bégin, présidente de Calistation Canada, compare la callisthénie à de la gymnastique urbaine. « C’est un mélange de mouvements de gymnastique et de musculation. On utilise le poids du corps pour développer sa force musculaire et exécuter les mouvements », dit-elle.
Ceux-ci peuvent être réalisés au sol ou sur des barres. Calistation Canada est d’ailleurs fabricant de modules d’entraînements commerciaux et résidentiels.
L’équilibre, la souplesse, l’agilité, la coordination et le cardio font aussi partie des capacités que permet de développer cette discipline, qui rappelle parfois le parkour et même le yoga.
« C’est un mélange de plusieurs sports », indique Mme Bégin. Chacun peut donc y trouver son intérêt !
De quelle façon on s’entraîne ?
Il existe deux façons de pratiquer la callisthénie, explique Mme Bégin. La manière isométrique consiste à réaliser un mouvement de force, comme des appuis sur les mains ou le drapeau humain, puis de le maintenir le plus longtemps possible en se dépassant chaque fois.
Le style libre (freestyle) se veut plus dynamique, en enchaînant plusieurs mouvements sur des barres.
« Puisqu’on travaille avec le poids de notre corps, il est plus difficile de tricher », mentionne Mme Bégin. Impossible de retirer des poids, comme on pourrait le faire couché sur un banc d’entraînement, par exemple ! « On force jusqu’au bout des orteils », témoigne Rock Cadieux, qui pratique la callisthénie depuis environ un an et demi.
Ça s’adresse à qui ?
À toutes les personnes qui veulent se mettre en forme différemment, qui souhaitent retrouver le goût de bouger en ayant du plaisir. D’ailleurs, Calistation Canada n’utilise plus le terme « s’entraîner », « on s’amuse », affirme Mme Bégin.
Les motivations peuvent être multiples. M. Cadieux, par exemple, a choisi la callisthénie parce qu’il souhaitait améliorer ses performances au golf.
Dès le premier été, non seulement il a pu constater une différence au bâton, mais aussi au point de vue de l’endurance. La stabilité du corps, la force physique, la souplesse, la perte de poids...
La callisthénie lui a apporté de nombreux bienfaits et lui donne plusieurs occasions d’être fier de lui, comme lorsqu’il se tient la tête en bas sur des anneaux ou qu’il réalise un quart de drapeau humain.
« C’est plus valorisant de réussir un mouvement que de pousser de la fonte », dit-il. Et sa motivation demeure au fil de son évolution, « assez rapide » selon lui, et au fil des apprentissages de nouvelles figures.
Surtout, il n’est pas obligatoire d’être déjà en bonne condition physique pour s’initier. « Au début, on va les aider à faire des mouvements avec des élastiques par exemple. On ne fera pas des pirouettes sur les barres dès le départ », dit Mme Bégin. Les capacités de chacun seront respectées.
Même si la callisthénie captive beaucoup les jeunes adultes (à partir de 12 ans), il n’y a pas de limite d’âge pour se lancer.
M. Cadieux en est la preuve, puisqu’il s’est initié à ce sport à l’âge de 51 ans. « J’avais l’impression de retomber à la petite école en réalisant des mouvements que j’essayais alors de faire dans les parcs », dit-il.
Comment on s’initie ?
Évidemment, il est préférable d’apprivoiser ce sport accompagné d’un expert. Calistation Canada organise d’ailleurs des événements pour faire découvrir la callisthénie, comme ce fut le cas le dimanche 1er septembre, alors qu’elle avait installé son module sur la plage de la Baie de Beauport.
Il est également possible de suivre un cours avec un entraîneur dans un gym de Québec. Pour connaître les prochains événements ou pour être mis en contact avec un entraîneur, il suffit de consulter la page Facebook de l’entreprise.
Où pratiquer ?
En attendant que des modules de callisthénie soient mis en place dans les municipalités, les sportifs utilisent les installations disponibles dans les parcs ou des cages de « CrossFit », qui ne sont toutefois pas conçues pour la pratique de ce sport, augmentant donc les risques de blessures. La prudence est alors de mise.
En poursuivant sa mission de faire connaître ce sport, Calistation Canada espère rejoindre de plus en plus d’adeptes pour qu’éventuellement, les modules de callisthénie se multiplient.