FLIP Fabrique au Diamant: une tempête en septembre
FLIP Fabrique enneige le Diamant avec Blizzard, un spectacle résolument drôle et inventif
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Original, drôle, inventif, poétique et enrobé d’une superbe trame sonore, Blizzard, le nouveau spectacle de FLIP Fabrique, est une incursion réussie et fort sympathique au cœur de l’hiver québécois.
Un blizzard qui, comme les tempêtes, débute lentement, avec l’apparition de quelques flocons, pour ensuite s’activer.
À l’affiche jusqu’à samedi, au Diamant, en première nord-américaine, après des représentations dans les Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Écosse, le troisième spectacle de tournée de la troupe de cirque de Québec est une ode aux hivers québécois.
Au moment où une pluie froide et automnale s’abattait sur la Vieille Capitale, une première tempête grondait, dans la salle de spectacle, pendant que des bruits de rafales résonnaient dans les enceintes acoustiques.
Les premiers signes du blizzard se font entendre, entre un numéro de cadre coréen et de main-à-main, lorsqu’une des sept acrobates marche sur une structure cubique et produit des sons de craquements dans la glace.
Et on entre pleinement dans l’hiver avec un numéro amusant, où le ministère du Froid, de la Froidure et du « brrrrrrrrrrr », présente un guide de survie vestimentaire en cas de tempête hivernale. La première de trois petites capsules humoristiques, mettant en vedette William Jutras, qui ont fait mouche chaque fois.
Une très belle image
Un premier coup de cœur se produit lorsque Bruno Gagnon et Hugo Ouellet-Côté exécutent un numéro de jonglerie en utilisant les surfaces de la structure cubique. Avec, en prime, les bruits des balles et des effets d’écho qui rebondissent. Inventif, impressionnant et bien accueilli. Blizzard a fait un beau clin d’œil à la joie et à la frénésie produites lorsque les stations de radio annonçaient la fermeture des écoles à la suite d’une tempête. Et un autre, sur les envies de fuir l’hiver pour aller faire une petite saucette dans le Sud.
Mis en scène par Olivier Normand, Blizzard tourne beaucoup autour d’une structure qui se déplace et qui devient l’hôte d’un toujours très efficace numéro de trampo-mur. Une structure qui se soulèvera et où les sept acrobates bâtissent une pyramide humaine, pendant que la neige tombe à l’intérieur. Une très belle image.
Ben Nesrallah, derrière un piano modifié et produisant toutes sortes de sons, livre une trame sonore très réussie et qui est un point fort du spectacle.
L’hiver est encore loin, mais Blizzard est une belle façon de s’y préparer et surtout de l’apprécier.