Saisies de drogues à Pessamit
Le chef de la réserve déplore les impacts de la consommation de stupéfiants
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Le service de police de la réserve de Pessamit, à 50 km à l’ouest de Baie-Comeau, a arrêté un individu soupçonné d’être « un important trafiquant de drogues dans la communauté ».
Au total, près d’un demi-kilo de marijuana et 156 grammes de cocaïne ont été saisis en marge de cette arrestation. À cela s’ajoutent 12 925 $ en argent comptant, une voiture et du matériel de culture hydroponique.
Le 6 octobre, Félix Jobin circulait sur la route 138 avec Chantale Étienne quand le service de police de Pessamit a intercepté leur véhicule à la hauteur du village de Ragueneau.
Selon un enquêteur, les policiers avaient reçu des informations selon lesquelles Félix Jobin devait prendre la route à ce moment pour se rendre dans la communauté innue de Pessamit.
Les forces de l’ordre ont intercepté les deux individus à bord d’un véhicule. Ils y ont trouvé 254,4 grammes de cannabis et 40,2 grammes de cocaïne, en plus d’un montant de 190 $ en argent comptant.
Au domicile
Dans les jours suivant l’arrestation, les policiers de Pessamit et de la SQ ont mené une perquisition conjointe dans la résidence du présumé trafiquant de drogues à Ragueneau. Ils y ont saisi 231,1 grammes de cannabis, 40,2 grammes de cocaïne, une voiture, 12 735 $ en argent comptant et du matériel de culture hydroponique.
Félix Jobin fait face à des accusations de possession de drogues en vue de trafic, de trafic et de deux infractions à la loi sur le cannabis. Emprisonné depuis son arrestation, il doit subir son enquête pour remise en liberté mardi.
Pour sa part, Chantale Étienne a été remise en liberté sous promesse de comparaître après son arrestation.
Le Journal n’a pas été en mesure de confirmer la date de sa prochaine apparition en Cour criminelle au moment de mettre sous presse.
Un chef satisfait
« C’est du bon travail, a commenté le chef de Pessamit, René Simon, qui déplore les impacts négatifs de la consommation de drogues. On voit nos jeunes, on voit nos gens, des femmes mariées qui sont prises dans la drogue et les petites pilules, et c’est néfaste pour la communauté ».
Mais le chef ne se réjouit pas trop vite.
«Aussitôt qu’un trafiquant est arrêté, il y en a un autre qui va prendre la relève. On vit avec ça depuis de nombreuses années», déplore René Simon.