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Les mots dits du samedi



Les doigts dans le nez

Il reste beaucoup à faire ou il demeure beaucoup à faire ? Les verbes « rester » et « demeurer » signifient souvent la même chose. Au premier coup d’œil, la définition de chacun de ces mots semble les rapprocher. Demeurer signifie « persister à être », « rester » (en un lieu). Rester veut dire « continuer d’être », « demeurer » (dans un lieu). Ces deux verbes sont-ils en tout temps interchangeables ? Non. On dira : il reste (et non il demeure) beaucoup à faire ; n’insistez pas, je ne peux pas rester (et non je ne peux pas demeurer). Et qu’en est-il de l’emploi de « rester » (au lieu de la forme correcte « demeurer ») dans le sens de résider en un lieu (Guy reste à Cap-Santé) ? Cette formule autrefois répandue dans la francophonie, n’est plus employée qu’ici et dans certaines régions de France, semble-t-il. Elle n’est pas condamnable dans le langage parlé.

2- Les partis sont nez à nez ou au coude-à-coude ? Être nez à nez signifie vraiment se trouver face à face. L’expression est beaucoup employée au Québec. Mais il est quand même préférable de dire que les partis sont au coude-à-coude ou à égalité. Et face à face ? Retenons d’abord qu’utilisée comme nom, la locution commande la présence de traits d’union. Ce substantif est invariable. Ex. : Les adversaires ont participé à deux face-à-face. L’expression employée comme locution adverbiale s’écrit sans traits d’union. Ex. : Ils se sont trouvés face à face. Cela permettrait d’écrire : les adversaires se sont trouvés face à face durant ce face-à-face.

Maudit coq

« Au lieu de dire simplement qu’une chose arrive à point, donc au bon moment, plusieurs personnes, dont des reporters ou des journalistes, croient bon, depuis quelque temps, de dire qu’une chose arrive “à point nommé”. Je crois que cette expression était utilisée par La Fontaine (votre ancêtre ?) dans une fable, pour signifier “toujours au même moment de la journée”. C’est ainsi qu’il a écrit : “Un coq à point nommé chantait”. Qu’en dites-vous ? » me demande L.-P. Pelletier. Ce coq dont vous parlez chantait de la sorte tous les matins au grand désespoir de deux servantes privées ainsi de grasses matinées. Ce coq connut un bien triste sort : « Toutes deux (les servantes), très mal contentes, disaient entre leurs dents, “maudit coq, tu mourras... La bête fut grippée (attrapée) ; le réveille-matin eut la gorge coupée”. Sort qu’on ne réservera pas aux utilisateurs de l’expression “à point nommé”, née même avant La Fontaine, et qui, à peu près comme à l’époque, signifie “au moment adéquat, attendu”, “opportunément”. Ou “à point”, locution employée dans les sens précités, ce que savait vraisemblablement La Fontaine qui a écrit de sa plume (de coq ?) : “Rien ne sert de courir, il faut partir à point”. Les locutions adverbiales “à point” et “à point nommé”, toutes deux correctes, sont utilisées indifféremment de nos jours. La première plus souvent que la deuxième. C’est bien ainsi. Et, à la réflexion, Jean de La Fontaine me ferait un bel ancêtre. Je fais ma petite enquête.

Quelle est la bonne formule ?

1. Un avantage pécuniaire ou un avantage pécunier ?

2. Une société d’état ou une société d’État ?

Les lettres mêlées

ÉÉIIBLEDARMR

Définition : Dont on ne peut supprimer les effets néfastes

Réponses

Quelle est la bonne formule ? 1- Un avantage pécuniaire. 2- Une société d’État.

Les lettres mêlées : IRRÉMÉDIABLE







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