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Sylvie Lalande démissionne et veut envoyer Fitzgibbon en cour

Elle quitte la présidence d’un conseil de Desjardins

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Devant les propos «diffamatoires» du ministre Pierre Fitzgibbon et la «menace à peine voilée» de François Legault en lien avec la relance de Groupe Capitales Médias (GCM), Sylvie Lalande a décidé de quitter la présidence de Capital régional et coopératif Desjardins.  

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«Malgré le fait que je n’ai rien à me reprocher, mon devoir de fiduciaire m’oblige à me retirer des activités du conseil de CRCD et de ses comités. [...] Les circonstances ne me laissent plus de choix», explique Mme Lalande, dans sa lettre de démission transmise en fin de journée au président du Mouvement Desjardins, Guy Cormier, mercredi.   

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Celle qui est aussi présidente du conseil d’administration de Groupe TVA et vice-présidente du conseil de Québecor a également annoncé qu’elle mettrait à exécution sa menace «d’intenter les procédures judiciaires nécessaires» au rétablissement de sa réputation.  

En entrevue avec notre Bureau parlementaire, Mme Lalande a dit avoir «passé la pire semaine de sa vie» après que le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, eut laissé planer un lien entre son implication au sein de CRCD et la décision prise par Desjardins de ne pas soutenir la relance des quotidiens régionaux de GCM.  

«Je n’ai jamais été attaquée sur le plan personnel comme je l’ai été, a-t-elle raconté. [...] M. Fitzgibbon, dans un certain sens, m’a instrumentalisée.»  

Desjardins a ensuite assuré que le projet de relance des journaux de GCM sous forme de coopératives, qui est réévalué, ne s’est jamais trouvé entre les mains du conseil de CRCD.  

Malgré une mise en demeure formulée à son endroit, le ministre Fitzgibbon a refusé de s’excuser.  

Intenable  

La situation est devenue d’autant plus intenable pour Mme Lalande lorsque le premier ministre François Legault a évoqué la possibilité de «réexaminer» les avantages fiscaux consentis à CRCD pour injecter du capital de risque en région.  

«C’est ce qui m’a rendue le plus inconfortable par rapport à mon rôle comme présidente de conseil», a-t-elle confié au Journal.  

«Je suis désolé que l’impact de mes questions légitimes sur l’apparence de conflit d’intérêts de Mme Lalande ait pu lui porter offense. Ce n’était pas mon intention», a réagi le ministre Fitzgibbon.  

Dans une série de micromessages, le ministre de l’Économie a assuré que ni lui ni le premier ministre n’ont «suggéré de retirer les crédits d’impôt aux fonds fiscalisés».   

  

  

  

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