[EN IMAGES] Neuf espèces animales en voie de disparition ou officiellement disparues entre 2010 et 2019
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Plus de 30 000 espèces sont menacées d'extinction, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Au-delà des espèces menacées, il y a les animaux qui sont en voie de disparition, et même celles qui n'existent carrément plus.
Même s'il est impossible de faire l'inventaire complet des espèces et de les suivre à la trace, le WWF estime que le déclin des espèces animales et végétales est sans précédent, et que ce déclin s'est accéléré pendant la dernière décennie .
Voici quelques espèces animales dont le sort, ici au Québec, est le plus préoccupant.
BÉLUGAS EN DÉTRESSE
La population de bélugas est passée de quelques milliers à environ 400 individus au cours des dernières décennies. Ils sont victimes de la pollution et du bruit. Plus d'une dizaine de bélugas sont retrouvés morts chaque année sur les rives du Saint-Laurent.
Au cours de l'été 2019, un nombre record de bélugas ont été retrouvés morts.
Une maman béluga était en train de donner naissance à son veau lorsqu'elle a été prise dans un cordage dont il lui a été visiblement impossible de se déprendre. Maman et bébé ont été retrouvés morts sur les rives de Cacouna, dans le Bas-Saint-Laurent .
Il s’agissait du 16e béluga découvert ainsi depuis le début de l’année 2019. La moyenne annuelle se situe entre 15 et 20 décès.
LA BALEINE NOIRE
Les baleines noires de l’Atlantique Nord sont une espèce considérée en voie de disparition.
Leur population serait d’environ 410 individus selon Baleines en direct, un site web exploité par le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM).
En 2017, 12 carcasses de baleines noires avaient été trouvées dans le golfe Saint-Laurent.
Des carcasses de baleines noires ont également été découvertes dans le golfe Saint-Laurent en 2019.
Des mesures de protection visant ces mammifères avaient été imposées par Ottawa, notamment en ce qui a trait à la vitesse des navires circulant dans l’ouest du golfe Saint-Laurent.
D'ailleurs, un guide touristique spécialisé dans l’observation des baleines a été condamné à payer une amende en décembre 2019 pour s’être approché trop près d’un de ces mammifères marins.
LES DERNIERS CARIBOUS
Désigné en «voie de disparition» depuis 2000 sous la Loi sur les espèces en péril (Canada), le caribou de la Gaspésie est également identifié «menacé» en vertu de la Loi québécoise sur les espèces menacées ou vulnérables.
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Malgré un plan de rétablissement en 2004, la situation de cette population unique de caribous montagnards n’a cessé de se dégrader.
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Un inventaire aérien réalisé en 2018 par la Direction de la gestion de la faune de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine indiquait qu’il ne reste qu’environ 70 individus contre plus de 270 dans les années 80.
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– source Nature Québec
Espèces officiellement disparues
Saumon atlantique (population du lac Ontario, 2010)
La population du lac Ontario du saumon atlantique est disparue à cause de la destruction de son habitat et de la surexploitation de l'espèce dans le cadre des pêches. Les récentes tentatives d’introduction d’autres lignées de l’espèce ont été infructueuses. L'espèce a été déclarée à nouveau disparue du lac Ontario en 2010.
Nécrophore d’Amérique (officiellement déclaré disparu du pays en 2011 )
Le nécrophore d’Amérique était l’un des plus spectaculaires coléoptères en raison de sa grande taille et de la présence de marques orange brillant sur son dos noir. Aucun individu de cette espèce sauvage n'existe encore au Canada. L’altération et la fragmentation de son habitat sont les principales causes de son déclin. Il a été officiellement déclaré disparu en 2011.
Ours grizzli (population de l'Ungava officiellement déclarée disparue en 2012)
L’aire de répartition mondiale de cet ours de grande taille (150 kg chez les femelles et 200 kg chez les mâles) a diminué de plus de 50% au 19e siècle. L’Ouest canadien représente un noyau important de l’aire de répartition actuelle en Amérique du Nord.
L'ours grizzli existait en tant que population «relique» sur la péninsule d’Ungava du Nord-du-Québec et du Labrador jusqu’au 20e siècle. Mais la population de l'Ungava, nouvellement définie, a été officiellement désignée «disparue» en mai 2012 .
Sa disparition est liée à la présence de l'homme et des pressions croissantes découlant de l’extraction des ressources. Sa survie est également préoccupante ailleurs au pays.
Morse de l'Atlantique (population de la Nouvelle-Écosse, de Terre-Neuve et du golfe du Saint-Laurent (2017)
Cette population a été chassée jusqu’à son extinction au 19e siècle. Des observations sporadiques récentes d’individus et de petits groupes dans le golfe du Saint-Laurent et au large de la Nouvelle-Écosse ne sont pas considérées comme un rétablissement de l'espèce, et il n’y a aucune indication de reproduction dans la région.
– Source: Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC)
Ailleurs dans le monde
Le gecko de l'île Christmas (Lepidodactylus listeri)
L'espèce était considérée comme abondante en 1979, mais son nombre a rapidement périclité, au point où les relevés de 1998 et 2008 n'ont réussi à localiser aucun individu. Le dernier gecko enregistré dans la nature remonte à 2012. Il existe un programme de reproduction en captivité qui semble donner des résultats. Mais, l'espèce est maintenant officiellement déclarée disparue à l'état sauvage depuis 2017.
C'est l''introduction du serpent-loup sur l'île Christimas dans les années 80 qui a mené à l'extinction du gecko.
Ara de Spix (officiellement déclaré disparu à l'état sauvage en 2019)
L’ara de Spix, la vedette du film Rio est une espèce d'oiseaux qui est maintenant considérée comme éteinte à l'état sauvage depuis 2019. Elle appartient à la famille des psittacidés qui regroupe les perruches, les perroquets, les inséparables.
Son déclin est principalement attribuable au piégeage pour le commerce et à la perte d'habitat.
- Source : Liste rouge mondiale des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)
Mise à part les animaux mentionnés dans cette compilation, il existe au Québec des centaines d'autres espèces menacées. Pour en savoir davantage, consultez les sources officielles mentionnées dans le texte, soit l'Union internationale pour la conservation de la nature et le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada.