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Un ado redonne à ceux qui l’ont sauvé

Celui qui a reçu une greffe de foie distribue tous les Noëls des cadeaux au personnel de l’hôpital Sainte-Justine

GEN-PPortrait de Laurent Tessier greffé au foie présentement sur un traitement expérimental
Laurent Tessier raconte comment il a survécu à son cancer du foie, à l’heure du dîner, au Collège Sainte-Anne, dans l’arrondissement de Lachine, à Montréal. Photo Agence QMI, Mario Beauregard


La famille d’un adolescent qui a célébré deux Noëls à l’hôpital Sainte-Justine pour vaincre un cancer du foie y retourne chaque année aux Fêtes pour offrir de petits présents au personnel qui lui a sauvé la vie. 

« Chaque année, on va porter des surprises au personnel : des chocolats, des petits mots, des petites gâteries pour souligner leur travail. C’est toujours très difficile pour Laurent. C’est comme un choc post-traumatique lorsqu’on arrive sur l’étage de chimio », relate Hélène Tessier.

Son fils Laurent Tessier, aujourd’hui âgé de 15 ans, a reçu un diagnostic de cancer du foie en 2014, à l’âge de 9 ans. 

Après un cycle de chimiothérapie très agressif, il a reçu tout un cadeau le 24 décembre 2014. On lui a greffé un nouveau foie. Mais le flot sanguin dans l’artère hépatique ne fonctionnait pas bien. L’enfant a donc dû avoir une deuxième greffe, deux jours plus tard.

Puis, à l’été 2015, la tumeur est revenue. Sur les poumons cette fois. Laurent est retourné vivre à l’hôpital, où il a passé un deuxième Noël loin des siens.

Aujourd’hui, l’ado prend des médicaments deux fois par jour pour éviter que son corps rejette le foie. Selon le Dr Michel Lallier, il pourrait vivre de nombreuses décennies grâce à ce don d’organe. 

D’après le docteur, le plus vieux foie a été transplanté en 1963, et le patient vit toujours avec l’organe.

Pas peur de la mort

Laurant voit la vie différemment. Il ne s’en plaint pas. Au contraire.

« Je n’ai plus peur de la mort. La mort, c’est ce qui nous fait apprécier la vie. Si on ne mourait jamais, on ne saurait pas à quel point ce que nous avons est précieux. Frôler la mort, ça m’a fait voir que la vie est importante et que chaque jour est compté », dit-il sagement.

Depuis qu’il est officiellement sorti du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine de Montréal en 2016, Laurent Tessier et sa famille visitent les médecins, les infirmières et le personnel de soutien tous les Noëls.

« Ça devient des amis, des confidents. C’est vraiment des liens solides qui se créent », lance Mme Tessier.

C’est donc le 27 décembre, lors du scan de contrôle du jeune patient, que la famille se rendra à l’étage de la chimiothérapie pour offrir ses petits présents à ceux qui ont sauvé la vie de Laurent.

Grâce à la Recherche

Si le jeune Montréalais jouit aujourd’hui d’une vie normale, il précise que c’est grâce à la recherche.

Il fait partie des 20 premiers patients du CHU à avoir bénéficié de la thérapie ciblée (ralentir la croissance des cellules cancéreuses par médicaments oraux).

« Grâce aux dons donnés quelques années avant le cancer de Laurent, il est en vie aujourd’hui. Sans cet argent, il ne serait pas avec nous », affirme sa maman.

Laurent espère que son histoire touchera les gens afin qu’ils puissent participer à la campagne de financement Le Grand sapin de la Fondation CHU de Sainte-Justine.

« Moi, j’ai eu le droit à un nouveau traitement qui a super bien fonctionné grâce à des gens qui ont donné. Si en partageant mon expérience les gens peuvent croire en la recherche, c’est tout ce que je veux. Je sais que je ne fais peut-être pas une grande différence, mais au moins j’essaie d’en faire une », conclut l’ado.







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