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Catastrophe naturelle qualifiée de «jamais vu» en Australie



Des Québécois vivent de près la catastrophe naturelle qui rase les forêts de l’Australie depuis plus de trois mois, ne cessant de faire augmenter leur angoisse et celle des citoyens.   

«Les gens sont avertis que le but n’est plus de sauver des maisons, mais de sauver des vies», lance David McKeown, 32 ans, qui réside depuis deux ans dans la capitale de Canberra, à environ 50 kilomètres des feux qui font rage.      

«L’ami d’une collègue a tout perdu. La ferme familiale a brûlé. La maison de vacances de la tante de ma conjointe aurait aussi brûlé, mais on n’a pas de confirmation», poursuit le natif de Québec.      

«Ma famille m’a appelée pour que je revienne plus vite au Québec, car elle s’inquiète», confie quant à elle Jessica Labonté, 28 ans, qui vit temporairement à Byron Bay, où seule la fumée l’incommode pour l’instant.      

L’Australie, pourtant habituée aux incendies, vit depuis septembre un vrai cauchemar.      

Au moins 24 personnes ont péri, des dizaines d’autres sont portées disparues et une surface équivalant à deux fois la Belgique a été dévorée par les flammes.      

Plus de 1500 résidences ont été réduites en cendres. Le ciel y est noirci et une fumée étouffante envahit des villes entières.      

Chaleur record  

Depuis vendredi, plus de 100 000 Australiens ont été chassés de chez eux dans trois États, pour fuir les feux de forêt aggravés par des conditions météorologiques catastrophiques. Certains se réfugient dans des camps de fortune, inquiets pour leur avenir.      

«Ils sont victimes de tout le reste de la planète», s’attriste Philippe Chamberland, 23 ans, de Shawinigan, lequel songe à revenir au pays malgré un visa vacances-travail inachevé. Il habite à Melbourne, où il peut voir de la fumée même s’il est à 500 km des brasiers.      

Pendant ce temps, Sydney a enregistré des températures record de 48,9 °C. Deux stations électriques ont brûlé vendredi et la ville pourrait se retrouver sans électricité.      

À Canberra, il faisait 44 °C hier, un chiffre également sans précédent.      

Des gens ont été évacués par un hélicoptère militaire à Omeo, aujourd’hui (heure de l’Australie). Photo AFP

Une autre Québécoise, Marie-Ève Leclerc, en visite en Australie, a dû être évacuée.      

«Ça nous a pris huit heures pour faire 300 km en voiture. C’était pare-chocs à pare-chocs, a-t-elle raconté à TVA Nouvelles. On voyait que les feux étaient passés, parce que tout était brûlé au sol.»      

«L’inquiétude commence à gruger, ajoute M. McKeown. On ne craint pas tellement le feu, mais on a quand même un sac d’urgence prêt. Le pire danger est sur la côte, où les feux encerclent des communautés. Certaines personnes ont dû être évacuées par la mer.»      

– Avec l’AFP  

Le désastre en chiffres      

  • Plus de 6 millions d’hectares brûlés      
  • Décès: 24 personnes      
  • Plus de 1500 maisons détruites      
  • 480 000 000 animaux morts      
  • Mobilisation sans précédent: 3000 militaires réservistes            

Josée Lavigueur marquée par la détresse       

Photo courtoisie

L’éducatrice physique et chroniqueuse Josée Lavigueur, en vacances en Australie, se dit touchée par la détresse que vivent ses habitants.      

Elle est en voyage depuis quelques semaines afin de visiter sa fille Léane Klinkow, 21 ans.      

«C’est une tragédie historique. Les Australiens sont bouleversés. On se sent mal. On est déchirés, car on vit un voyage de rêve, mais on est très touchés», confie la chroniqueuse de TVA.      

«Dès qu’on est débarqués à Sydney, on était inquiets. Le ciel était jaune, le soleil était rouge», se remémore-t-elle.      

Ses proches et elle ont d’ailleurs dû modifier leurs plans, tellement les attraits touristiques étaient déserts, et l’air irrespirable.      

«Ça devenait désagréable à respirer. On risquait d’être évacués», poursuit-elle.      

En voiture, certains paysages et certaines situations l’ont émue.      

«On restait en silence. Les troncs d’arbres étaient calcinés, les routes fermées. On a vu des gens pleurer, car ils ne savaient pas où se garrocher après avoir été évacués», a décrit Mme Lavigueur.      

Des rencontres l’ont aussi marquée, dont une à Sydney.      

«Des locaux nous ont remerciés, car on est canadiens. Ils appréciaient qu’on ait déployé des pompiers pour venir les aider. Ça nous a bien touchés. Les Australiens sont des gens qui ont des valeurs semblables à celles des Québécois. Ils sont sympathiques et accueillants», conclut-elle.







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