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Sécurité des données personnelles: le PQ exige la gratuité pour la protection du crédit

PQ Martin Ouellet
Photo Agence QMI, Simon Clark Martin Ouellet
Député du Parti québécois

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Le Parti québécois (PQ) demande au gouvernement Legault de faire marche arrière et d’exiger la gratuité pour le nouveau « gel de sécurité » que les agences de crédit devront offrir dans la foulée de la fuite de données historique chez Desjardins. 

«Pourquoi le consommateur aurait à payer pour une protection, alors que ce n’est pas lui qui a été négligent?» demande le critique péquiste en matière de finances, Martin Ouellet. «II faudrait qu’il paie pour une erreur qu’il n’a pas commise?» renchérit-il.  

Le projet de loi 53 du ministre des Finances, Eric Girard, prévoit que les consommateurs québécois pourront désormais imposer un verrou auprès d’Equifax et TransUnion afin d’interdire à quiconque de faire une demande de crédit en leur nom.  

Ainsi, un malfaiteur ne pourrait, par exemple, demander une carte de crédit ou obtenir du financement grâce à des données subtilisées.  

«Ma condition pour adopter le projet de loi, c’est que ce soit gratuit», dit M. Ouellet.  

Le ministre refuse 

Un extrait du mémoire déposé en appui à la pièce législative au Conseil des ministres soulève toutefois l’inquiétude de la formation souverainiste.  

«Ces ajustements entraîneront nécessairement des coûts qui, en bout de ligne, seront inévitablement à la charge des consommateurs», peut-on lire dans la portion publique du document, obtenue par le PQ en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.  

Le ministre Girard avait d’ailleurs souligné, lors du dépôt de son projet de loi, qu’il n’entendait pas exiger la gratuité de la part des agences de crédit.  

«Non, non. Ce sont des entreprises privées, des multinationales qui sont des intermédiaires financiers, des compagnies publiques qui rapportent des résultats trimestriellement...», avait-il déclaré.  

Son cabinet affirme que la position du ministre demeure inchangée, même s’il se montre ouvert aux propositions lors de l’étude en commission parlementaire.  

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Gratuit aux États-Unis 

Martin Ouellet s’étonne de voir que Québec est prêt à refiler la facture aux consommateurs, alors que le président Trump a réussi à imposer la gratuité pour le même service aux États-Unis au printemps dernier. Auparavant, les clients américains devaient payer un montant qui variait de 5 $ à 10 $ dans certains États, et ce, par entreprise.  

Même si le montant est relativement peu élevé, Martin Ouellet juge cette possibilité «aberrante», après les fuites de données chez Desjardins, mais aussi chez Capital One et Revenu Québec.   

«Si les États-Unis l’ont fait avec un marché dix fois plus grand, je n’accepterai pas qu’Equifax et TransUnion nous disent qu’ils sont obligés de nous charge», dit M. Ouellet.  

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