Igloofest : La recette du succès pour un festival de musique vraiment «frette»
Le festival qui se termine le 8 février connaît encore un grand succès.
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Depuis 2007, Igloofest a réussi à s’imposer comme un incontournable du nightlife montréalais.
Malgré la notoriété qui dépasse désormais les frontières de la province, convaincre plus de 70 000 festivaliers à braver le frette pour faire le party au Vieux-Port, ça demeure un défi important.
J’ai rencontré Éric Joly, directeur marketing d’Igloofest, qui m’a gracieusement offert un cours de promotion événementielle 101.
S’ajuster au feedback de la clientèle
D’entrée de jeu, je lui avoue ne pas avoir assisté aux dernières éditions, question d’éviter une autre longue file d’attente en quasi-hypothermie.
«Je suis content que tu le mentionnes, me répond Éric. C’était un enjeu dont on était très conscient. On a donc revu notre façon de fonctionner à l’entrée du site. Et depuis deux ans, il n’y a plus de line-ups au festival!»
Il explique que le succès d’un événement de cette envergure repose beaucoup sur le souci du détail.
«Durant les soirées, je me promène dans la foule comme si j’étais un festivalier et je tends l’oreille. Entendre les commentaires des gens en direct, ça demeure une des meilleures façons pour moi de savoir ce qui fonctionne bien et où on pourrait faire des ajustements.»
Être un bon citoyen corporatif
Si les basses fréquences qui émanent des haut-parleurs réjouissent les festivaliers, elles ne font pas toujours le bonheur des couche-tôt qui habitent dans les quartiers avoisinants.
L’organisation a donc décidé de collaborer avec un groupe de citoyens pour faire acte de bon voisinage.
Lors des tests de son, des résidents du secteur peuvent transmettre leurs commentaires aux organisateurs, permettant d’établir un compromis.
Puisque la température affecte la portée des décibels, ils peuvent aussi communiquer avec les responsables du festival pendant les soirées.
Afficher ses valeurs
Le marketing est une dépense pour générer des revenus, mais dans certains cas, ce sont aussi des décisions qui peuvent réduire l'argent dans les tiroirs-caisses.
«Cette année, on ne vend plus de bouteilles d’eau sur le site. On demande plutôt aux gens d’apporter leur gourde et on met des abreuvoirs à leur disposition. C’est certain que ça occasionne une perte de revenus, mais on tient à poser des gestes concrets en lien avec notre vision écoresponsable.»
Intégrer les commanditaires intelligemment
Pour rentabiliser une telle opération, il est essentiel de s’associer avec des commanditaires corporatifs comme Sapporo, Vidéotron et la STM.
Mais encore là, Éric croit qu'il est impératif que la présence des annonceurs ajoute une plus-value à l’expérience des festivaliers.
«Tu ne verras jamais nos partenaires faire de l’échantillonnage ici. Les commanditaires ne sont pas juste là pour faire des activations non plus. Tout ça doit s’intégrer à la direction artistique et agrémenter le parcours des gens qui s’engagent à venir fêter au froid.»
Faire rayonner Montréal
Il faut avouer que l’hiver québécois n’est pas très accueillant pour les touristes en quête de party.
Pourtant, Éric estime qu’environ 25% des festivaliers viennent d’au-delà du 514 et du 450.
«C’est devenu une destination. Il y a des touristes qui débarquent à Montréal juste pour passer un weekend à Igloofest. Ça attire de plus en plus d’Ontariens et d’Américains.»
C’est d’ailleurs pourquoi des publicités ciblées sur les réseaux sociaux sont déployées pour mousser l’événement à l’extérieur de la province.
Rester fidèle à son ADN
Est-ce que la popularité grandissante de l’événement risque d’aliéner sa clientèle des premières heures en devenant trop mainstream?
«On ne deviendra jamais 100% grand public. On tient à maintenir un équilibre. On doit continuer d’aller chercher des gros noms et des artistes internationaux, mais on garde un fort accent local. C’est dans notre ADN depuis le début.»
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