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Un havre pour les enfants victimes d’abus

Le SIAM regroupe les ressources d’aide

Journaliste
Photo Catherine Bouchard Kevlar, le chien d’assistance qui vient soutenir les enfants au SIAM, en compagnie de son maître, Pascal Thiffault, enquêteur à la Sûreté du Québec.

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Le regroupement sous un même toit de tous les services pour l’accompagnement des enfants victimes de maltraitance et d’abus a permis, après 18 mois d’opération, d’augmenter le nombre de références aux professionnels de la santé et autres organismes d’aide.

Ce nouveau carrefour d’accompagnement unique au Québec, appelé le SIAM, pour Services intégrés en abus et maltraitance, a commencé ses opérations en août 2018.

Les enfants victimes d’abus n’ont plus à se déplacer à plusieurs endroits lorsqu’ils ont à faire une dénonciation, à passer un examen médical et à rencontrer d’autres intervenants.

Depuis, c’est près de 600 entrevues vidéo d’enfants victimes d’abus qui y ont été effectuées. Une vingtaine de dossiers sont acheminés au SIAM chaque semaine.

S’il est impossible pour le moment d’indiquer si la création du SIAM a mené à plus de dénonciations ou d’accusations, la collaboration entre les différents intervenants a toutefois permis à plusieurs dizaines d’enfants de recevoir des services ou du soutien supplémentaires d’organismes partenaires.

Meilleur suivi

« Il y avait une méconnaissance des rôles et responsabilités de chacun et il y avait une accessibilité difficile aux soins spécialisés. Certains enfants recevaient beaucoup de services, alors que d’autres en avaient très peu ou pas du tout pour des situations qui étaient semblables », explique Paule Vachon, coordonnatrice au SIAM.

Selon Dominique Poirier, directrice clinique pour le Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC), le nombre de références à l’organisme a doublé, depuis la création du SIAM.

« Ce sont des familles qui n’étaient pas nécessairement vues avant », fait-elle valoir. Chez Viol-Secours, cette hausse a quadruplé.

De son côté, le CHU de Québec remarque une augmentation de près de 40 % du nombre de références aux professionnels de la santé.

Approche

Les locaux du SIAM ont été aménagés de façon à mettre l’enfant en confiance et, malgré les traumatismes qu’il a vécus, à rendre sa visite au SIAM la moins pénible possible.

Pour le moment, il n’y a que la trousse médico-légale lors d’agressions sexuelles qui ne peut être effectuée au SIAM. Le centre désigné, à Québec, est à l’hôpital Saint-François d’Assise.

Par ailleurs, le SIAM veut éventuellement améliorer son champ d’intervention pour la clientèle victime d’exploitation sexuelle.

« On est à analyser comment on pourrait bonifier ou mieux répondre aux besoins de cette clientèle qui est hyper vulnérable », souligne Ingrid Pruneau, agente de liaison au SIAM.

Il y a 35 centres de ce genre dans le reste du Canada et ils ont été créés à partir du modèle américain, appelé Child Advocacy Center.

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