Coronavirus: le désinfectant en pénurie dans les pharmacies
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Après les masques, voilà que le désinfectant de type Purell est en rupture de stock dans plusieurs pharmacies de Québec.
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Une tournée des différentes bannières de la région permet de constater que les tablettes sont de plus en plus vides. Des responsables ont confirmé que la pénurie est liée à la situation du coronavirus.
«Les gens sont inquiets, on le sent», a indiqué le gérant d’une succursale Brunet.
Au compte-gouttes
GOJO Industries, qui produit le populaire Purell, a confirmé au Journal ne plus parvenir à combler la demande.
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«Nous avons augmenté notre production de façon significative. Nous travaillons avec les autorités canadiennes pour accélérer l’expédition des produits au Canada. Nous espérons que tout sera résolu très bientôt», a indiqué par courriel la directrice des communications de l’entreprise américaine, Samantha R. Williams.
«On reçoit vraiment à la goutte», précise le vice-président, mise en marché et marketing, de Familiprix, Bernard Godbout.
«On nous a dit que l’usine produit à pleine capacité, et, comme ils ont des ententes avec des institutions publiques, c’est sûr qu’ils vont privilégier ces endroits-là», explique-t-il, ajoutant que la pénurie se fait sentir depuis début janvier.
Pénurie de masques
Ces difficultés d’approvisionnement viennent après celles qui ont touché les masques chirurgicaux, toujours difficiles à trouver aujourd’hui.
«La demande est vraiment surdimensionnée si on compare avec ce que c’était les années passées», ajoute Bernard Godbout, de Familiprix.
Et dans ce cas-ci, la pénurie est même mondiale.
«On a eu beaucoup de clients asiatiques dans les dernières semaines, des Chinois principalement, qui achetaient les masques en grande quantité et qui les envoyaient à leur famille par la poste», a même confié au Journal le gérant d’une pharmacie de Québec.
Aux États-Unis, l’annonce de premiers décès a provoqué un mouvement de masse vers tout type de masque, les quincailleries étant prises d’assaut autant que les pharmacies.
— Avec la collaboration de Diane Tremblay