Parc industriel à Saint-Augustin: la réserve de terrains est presque épuisée
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La pénurie de terrains industriels, dans la grande région de Québec, risque de s’aggraver à court et moyen terme. Le parc industriel François-Leclerc, à Saint-Augustin, affichera complet d’ici un an, prévient le maire, Sylvain Juneau.
Très convoité dans les dernières années en raison du manque criant d’espaces industriels sur le territoire de la Ville de Québec, le parc augustinois, à l’ouest de la capitale, entame la phase finale de son développement.
Le conseil municipal vient d’entériner la vente d’un terrain de 368 000 pieds carrés à Syscomax Immobilier, pour la somme de 1,8 M$. La transaction fait partie des plus importantes ces dernières années. Cet entrepreneur général, présent dans plusieurs secteurs d’activité, a l’intention d’y construire un centre de distribution de 100 000 pieds carrés.
Liste d’attente
Il reste environ une quinzaine de terrains à vendre, totalisant 2,2 millions de pieds carrés. Ils sont presque tous au nord de l’autoroute 40. « L’essentiel de ce que j’ai à vendre fait déjà l’objet de discussions actives. Si tout se concrétise, je n’en ai plus », confie le maire Juneau en entrevue avec Le Journal.
Le maire espère encaisser un peu plus de 11 M$ dans la prochaine année, des revenus qui contribueront au redressement des finances de la Municipalité et au remboursement accéléré de la dette. L’intérêt est si grand qu’il dit même avoir une liste d’attente. Le maire est donc convaincu de trouver preneur si des acheteurs potentiels se désistent en cours de route.
« Quand on vend, les gens ont entre un et deux ans pour construire. Cet été, ça va lever comme des champignons. Il y aura au moins cinq chantiers, peut-être même sept », observe le maire.
Pause de plusieurs années
Après un boom de construction, la Ville de Saint-Augustin se prépare cependant à prendre une pause bien « involontaire » de plusieurs années, en raison de la rareté des terrains.
La Ville espère un jour pouvoir développer des terres agricoles pour créer de nouvelles zones industrielles, mais elle devra d’abord obtenir le feu vert du ministère des Affaires municipales et de la Commission de protection du territoire agricole pour leur dézonage, ce qui s’annonce relativement long.
« Ça va prendre des années avant d’arriver à quelque chose », croit le maire. Malgré cela, il ne s’inquiète pas outre mesure des impacts liés à un ralentissement du développement sur son territoire. « Si on se comporte intelligemment, on peut se satisfaire de ce qu’on a pour un temps donné parce que notre dette va être résorbée, et on va pouvoir vivre selon nos moyens. Je ne suis pas un partisan, non plus, du développement à outrance. »