Urgences: des patients cachent volontairement qu'ils reviennent de l'étranger
Du personnel médical de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec déplore que plusieurs patients omettent volontairement d’informer les infirmières du triage de leur récent séjour à l’étranger, les exposant ainsi à un plus grand risque de contamination.
«Ça fait plusieurs infirmières au triage qui me rapportent que des patients, volontairement, ne confirment pas qu’ils reviennent de voyage», dénonce un membre du personnel médical de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ), qui préfère garder l’anonymat.
La tension est montée d’un cran, dans les derniers jours, dans les centres hospitaliers avec la pandémie qui sévit aux quatre coins de la planète. Mais cela n’est pas une raison pour mettre le personnel médical en danger, et ce, même si les patients ne se présentent pas pour des symptômes grippaux, a fait valoir au Journal l'employé du réseau de la santé.
Trois infirmières ont confirmé vivre la situation, lundi matin.
«Ce ne sont pas tous des patients qui se présentent pour des symptômes respiratoires», concède l’employé, qui précise toutefois que, dans un contexte de pandémie, aucun écart ne devrait être toléré de la part des patients.
«Nous trouvons que ça expose les infirmières, qui sont déjà plus à risque par rapport aux contaminations qui vont arriver éventuellement. C’est une question de sécurité publique», poursuit l’employé.
Informé de la situation par le Journal, le porte-parole de l’IUCPQ, Joël Clément, a indiqué que la direction mettrait tout en œuvre pour soutenir les équipes avec cette problématique.
«Les patients qui se présentent pour obtenir des soins de santé doivent toujours fournir de l'information exacte aux intervenants. Ceci est dans l'intérêt de tous afin de recevoir des soins sécuritaires et de qualité. La collaboration des patients est essentielle», rappelle M. Clément.
