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COVID-19: ces Québécois sont coincés à l'étranger

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Billets exorbitants, vols annulés, frontières fermées: plusieurs Québécois sont coincés à l’étranger et n’arrivent pas à rentrer au pays.   

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«Il faut sortir au plus vite»       

Des Québécois présentement pris sur la Costa del Sol, «la Floride de l’Europe», cherchent par tous les moyens à devancer leur vol de retour avant que l’Espagne ne ferme hermétiquement ses frontières.      

Jamais une semaine d’attente n’aura paru aussi longue pour un couple de Québec, qui cherche par tous les moyens à quitter l’Espagne avant son vol prévu le 24 mars.       

Avec la situation qui se détériore rapidement, Richard Lefrançois et sa conjointe craignent que l’Espagne ferme ses frontières à double tour et empêche tout vol extérieur d’atterrir chez eux.       

«On peut attendre jusqu’au 24 mars, mais s’ils ferment les frontières, est-ce qu’Air Transat va être capable de venir nous chercher? s’inquiète M. Lefrançois. Il faut sortir au plus vite.»       

3600 $ pour un billet de retour anticipé       

Photo courtoisie

Un couple de Charlesbourg a payé 3600 $ afin de revenir au Québec le 1er avril, deux semaines plus rapidement que prévu.       

Sur la Costa del Sol depuis la fin février, Pierre Delisle et Diane Bélanger ont réussi à se trouver deux billets sur l’un des deux vols hebdomadaires d’Air Transat, mais à fort prix. Ceux-ci ont payé 3600 $ pour leur aller simple vers Montréal au début d’avril.       

  • Écoutez l'entrevue de Pierre Delisle avec Jonathan Trudeau à QUB Radio:

«Je suis bien content d’avoir mes billets», explique celui qui a vu des billets à vendre à 5000 euros (7787 $) l’unité. Bien installés dans leur appartement loué, ceux-ci vont donc se plier aux strictes interdictions de sortie pour les deux prochaines semaines. «Des amis ici se sont fait demander par la police de retourner à leur appartement».        

Des assurances au rendez-vous?       

Photo courtoisie

Se butant à des boîtes vocales, plusieurs voyageurs se demandent ce qui arrivera avec leur couverture d’assurance s’ils sont contraints de poursuivre leur séjour après la date prévue de retour, faute de vol.       

Depuis vendredi dernier, Lise Imbault et son conjoint font des pieds et des mains, sans succès, pour joindre leur assureur ou encore le transporteur Air Transat. «On n’a pas de réponses de personne», dit la voyageuse, présentement en voyage en Espagne.         

«On n’a pas peur d’attraper le coronavirus, mais ce qui nous stresse, c’est qu’ils veulent fermer les frontières, dit la dame de Saint-Jérôme. On est assurés jusqu’au 2 avril. Si on est pris ici, qu’est-ce qui va arriver? Est-ce qu’on va être assurés si on est malades ou si notre vol est annulé ? On est incapables d’avoir des réponses», déplore-t-elle.         

Étudiant en attente d’un nouvel itinéraire       

Photo courtoisie

Étudiant étranger en Finlande, un universitaire a payé 2400 euros (3737 $) pour un billet d’avion qui devait le rapatrier mercredi, mais le vol a ensuite été annulé.       

Parti au début janvier pour un séjour universitaire de cinq mois en Finlande, Christophe Racine s’est mis à la recherche d’un vol de retour lorsque son campus a été fermé. «J’ai vite compris qu’il ne fallait pas regarder le prix», explique celui qui se trouvait en Finlande avec quatre autres étudiants de l’Université Laval.       

Il s’est donc acheté un billet à 2400 euros en espérant que ses assurances le rembourseront plus tard. «C’est exorbitant». Or, Christophe a reçu un courriel hier lui apprenant que son vol était reporté.       

«Je devrais avoir un nouvel itinéraire bientôt», espère-t-il. Sur les cinq étudiants québécois, deux étaient déjà en transit vers le Québec.       

Des Québécois pris au Pérou       

Photo courtoisie

Plusieurs Québécois se retrouvent coincés au Pérou, alors que le pays vient de fermer ses frontières pour les 15 prochains jours.        

«Y’aurait fallu qu’ils nous donnent quelques jours pour qu’on puisse se préparer une option pour revenir. Là, on se retrouve mal pris. Ils ont limité les déplacements et je suis présentement à Cuzco, bien loin de l’aéroport de Lima», raconte Raphaëlle Daigle, qui est confinée avec d’autres Québécois dans son auberge jeunesse, même pour faire l’épicerie.        

«Y’a pu rien qui se passe ici et on a peu d’informations. Dans notre tête, on va devoir rester ici pour un bon bout. On a des inquiétudes pour notre budget», explique Joëlle Boily, qui se trouve à Máncora avec son copain Joël Martinez (photo).    

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