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COVID-19: des touristes à Québec refusent de s’isoler

Ils circulent en ville alors qu’ils viennent d’arriver

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Fraîchement débarqués à Québec, des touristes européens et mexicains rencontrés par Le Journal, lundi, ne semblaient pas se soucier outre mesure de la pandémie de coronavirus et se promenaient librement sans respecter les recommandations d’isolement.  

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Le Vieux-Québec était plutôt tranquille lundi après-midi, contrairement à ce qu’on constate habituellement. 

La terrasse Dufferin, dans le Vieux-Québec, était beaucoup moins achalandée qu'à l'habitude, lundi après-midi.
Jérémy Bernier
La terrasse Dufferin, dans le Vieux-Québec, était beaucoup moins achalandée qu'à l'habitude, lundi après-midi.

Malgré tout, plusieurs touristes arpentaient toujours les rues à la recherche d’activités à faire, puisque pratiquement tous les établissements de la ville sont fermés pour éviter la propagation de la COVID-19.        

L’état d’urgence sanitaire déclaré par le premier ministre François Legault, samedi, n’a pas eu l’air de déranger les voyageurs étrangers qui viennent tout juste d’arriver ici.        

«Pas si grave»  

«On est arrivés samedi à Montréal. Hier, on était à Saguenay, et là, on fait une petite visite à Québec», indique tout bonnement Jean-Paul Speliers, de la Belgique, qui n’est visiblement pas au courant des mesures d’isolement volontaire valides pour tous ceux qui ont voyagé à l’étranger.

Jean-Paul Speliers, de la Belgique, croit qu'il ne faut «pas paniquer et arrêter de vivre» en raison du coronavirus. Son agence de voyage a décidé de le rapatrier trois jours après l'avoir débarqué au Québec.
Jérémy Bernier
Jean-Paul Speliers, de la Belgique, croit qu'il ne faut «pas paniquer et arrêter de vivre» en raison du coronavirus. Son agence de voyage a décidé de le rapatrier trois jours après l'avoir débarqué au Québec.

En fait, il déplore que son agence de voyages ait dû annuler son forfait en plein milieu de leur périple pour une maladie «qui n’est pas si grave», selon lui.        

«C’est notre deuxième journée au Québec et on nous fout dehors. La crise ne me dérange pas, ce qui me fait [suer], c’est qu’on m’ait laissé venir ici et qu’à peine arrivé, on m’ait dit de rentrer.»        

Des vacances gâchées  

De son côté, une femme arrivée tout droit du Mexique, dimanche, indique avoir quand même décidé de prendre son vol vers la Belle Province en ayant conscience de la pandémie qui se propage à travers le globe. 

Anna Escobedo (au centre), sa mère Patricia (à droite) et sa sœur Carla (à gauche) ne se sont pas placées en isolement lors de leur arrivée du Mexique, dimanche.
Photo Jérémy Bernier
Anna Escobedo (au centre), sa mère Patricia (à droite) et sa sœur Carla (à gauche) ne se sont pas placées en isolement lors de leur arrivée du Mexique, dimanche.

«On lave nos mains tout le temps et on a des lingettes et du désinfectant pour éloigner les microbes», assure Anna Escobedo, qui voyage avec sa sœur, son fils de trois ans et sa mère de 66 ans, qui ne se sont pas non plus soumis à un isolement préventif.        

«C’est dommage pour nous, parce que tout est fermé. On ne peut même pas faire des tours guidés de la ville. Même notre train pour Montréal est annulé», déplore-t-elle. 

Jérémy Bernier

Les trois femmes et le petit garçon prévoient retourner au Mexique jeudi. Ils prendront alors l’autobus pour se rendre dans la métropole et prendre l’avion, si les frontières du pays d’Andrés Manuel López Obrador ne sont pas fermées d’ici là.    

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