COVID-19: les patrouilleurs seront moins tolérants
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Devant les nombreux cas de non-respect des consignes de la santé publique, le premier ministre du Québec a demandé jeudi aux policiers de serrer la vis aux citoyens récalcitrants, qui s’exposent désormais à une amende allant jusqu’à 6000 $.
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« J’envoie un message aux policiers de la Sûreté du Québec puis aux policiers des grandes villes, comme [le] SPVM, d’être moins tolérants, a affirmé François Legault lors de son point de presse quotidien. Je pense qu’on ne peut pas [...] accepter qu’il y ait des gens [...] qui fassent des efforts puis que ces efforts-là soient anéantis parce qu’il y a quelques personnes qui ne prennent pas ça au sérieux. »
Il a également indiqué que davantage de constats seront remis à ceux qui font fi des directives.
Pas comme un excès de vitesse
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les amendes émises en vertu de la Loi sur la santé publique ne sont pas instantanées comme c’est le cas lorsqu’un conducteur commet un excès de vitesse, par exemple.
- ÉCOUTEZ la chronique politique de Rémi Nadeau, chef du Bureau parlementaire à Québec pour Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec, à QUB Radio:
Dans le cadre de la crise de la COVID-19, si un citoyen se fait interpeller par un policier, ce dernier remplira un rapport d’infraction général, qui sera ensuite acheminé au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).
Par la suite, en fonction de la suffisance de la preuve, le DPCP pourrait envoyer un constat d’infraction au citoyen. Le montant de cette amende se situera entre 1000 et 6000 $, selon la gravité du geste.
Sur-le-champ
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et la Sûreté du Québec (SQ) ont entendu le message de M. Legault et vont désormais sanctionner toute personne qui ne respecte pas les consignes sur-le-champ.
« Dès que nos policiers constateront que les citoyens contreviennent aux ordonnances, ils [...] procéderont directement à l’identification des contrevenants en vue de rédiger un rapport d’infraction général », a expliqué Line Carbonneau, directrice adjointe au SPVM.
Jusqu’à présent, la SQ n’a émis aucun de ces rapports, tandis que six sont en cours de rédaction par des agents montréalais.