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Des gens indisciplinés ne comprennent toujours pas

COVID-19: plusieurs automobilistes ont été refoulés à des barrages de la Sûreté du Québec

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SAINT-SAUVEUR | Malgré les appels répétés à ne pas se déplacer inutilement en région pendant l’urgence sanitaire, de nombreux récalcitrants n’avaient toujours rien compris jeudi, jusqu’à ce qu’ils soient refoulés à des barrages policiers.  

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Pendant plusieurs heures jeudi, la Sûreté du Québec a installé des barrages policiers en région, dont ici à Saint-Sauveur, afin d’empêcher ceux qui n’avaient pas de motifs valables pour entrer sur le territoire et ainsi freiner la propagation de la COVID-19.
Photo Pierre-Paul Poulin
Pendant plusieurs heures jeudi, la Sûreté du Québec a installé des barrages policiers en région, dont ici à Saint-Sauveur, afin d’empêcher ceux qui n’avaient pas de motifs valables pour entrer sur le territoire et ainsi freiner la propagation de la COVID-19.

« Mais je m’en viens apporter un meuble à un ami », a essayé d’expliquer jeudi un homme qui s’est fait refuser l’accès à la MRC des Pays-d’en-Haut, dans les Laurentides.   

Peu après, c’était au tour d’un couple de faire demi-tour : ils étaient venus de Prévost à Saint-Sauveur « pour les rabais » à l’épicerie. Des Montréalais, qui voulaient passer une soirée à leur chalet, ont subi le même sort.   

« Vous ne pouvez pas aller à votre chalet et revenir, il vous faut faire un choix », leur a expliqué une policière avant de leur demander de rebrousser chemin.   

  • ÉCOUTEZ la chronique politique de Rémi Nadeau, chef du Bureau parlementaire à Québec pour Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec, à QUB Radio:

Pendant plusieurs heures jeudi, la Sûreté du Québec a dressé des barrages mobiles dans les MRC Antoine-Labelle, des Pays-d’en-Haut et des Laurentides, entre autres. Son but est de contrôler les entrées sur le territoire afin de limiter le plus possible les risques de propagation de la COVID-19.   

Or, si de nombreux résidents du secteur applaudissaient la présence policière, des dizaines d’automobilistes ont reçu l’ordre de faire demi-tour.   

Emplettes et visites  

Parmi eux se trouvaient des gens voulant faire des emplettes, prendre une marche sur des sentiers ou encore aller visiter des proches.   

« Ce n’est pas le temps de venir contaminer le monde », a toutefois prévenu le préfet de la MRC des Pays-d’en-Haut, André Genest, en rappelant l’importance de se confiner et de ne pas voyager d’une région à l’autre à moins qu’il s’agisse d’un besoin essentiel.   

Au barrage de Saint-Sauveur, de nombreux automobilistes habitant dans le coin semblaient exaspérés des récalcitrants, disant ne pas comprendre pourquoi des gens « qui n’ont rien à faire là » continuaient de venir malgré l’urgence sanitaire.   

Jeudi, en matinée, les policiers étaient aimables et comptaient sur la bonne foi des gens pour rebrousser chemin, mais la période de tolérance est révolue, a par la suite prévenu le premier ministre (voir autre texte ci-contre).    

Sauver des vies  

Pour M. Genest, il s’agit de la bonne chose à faire, parce que trop de monde encore « ne comprend pas ».   

« C’est pour sauver des vies », a-t-il rappelé.   

La mairesse de Saint-Alphonse-
Rodriguez, de la MRC de Matawinie, s’est également dite satisfaite. Encore cette semaine, des Montréalais venaient à leur chalet et s’arrêtaient à l’épicerie du coin.   

« C’était la chose à faire, parce qu’on a peu de cas dans la région, a expliqué Isabelle Perreault. Ça va rassurer les citoyens. »   


♦ La Ville de La Tuque, en Mauricie, a retiré jeudi soir les barrages érigés par ses pompiers après avoir eu l’assurance que la Sûreté du Québec effectuerait une surveillance à temps plein.

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