Pendant ce temps, une usine n’arrive pas à homologuer son produit
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Une usine de vêtements de la Beauce, Confection C. Cliche, a développé un masque, mais déplore que personne ne puisse l’aider à homologuer son produit.
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Contacté par Le Journal, le président de l’entreprise située à Saint-Odilon-de-Cranbourne, Stéphane Cliche, assure que, si son procédé est homologué rapidement, il peut produire 30 000 masques avec ses partenaires et encore bien plus s’il obtient de la matière première.
Jeudi, il nous a d’ailleurs fourni une photo du masque qu’il pourrait produire.
«On voudrait le faire homologuer, mais même le gouvernement ne sait pas où nous référer », confie Stéphane Cliche, qui lance un appel à tous. « J’ai même fait des appels à des profs dans des Cégeps pour savoir qui pourrait homologuer notre produit rapidement. Parce qu’actuellement, et c’est normal avec tout ce qui se passe, c’est un peu la maison des fous au gouvernement ».
Laboratoires sous-financés
La situation n’est guère plus reluisante dans des laboratoires qui pourraient tester les masques au Québec. L’un d’eux manque cruellement de financement à un point où on ignore comment on pourra payer les professionnels qui y travaillent.
Le Groupe CTT, affilié au cégep de Saint-Hyacinthe, est reconnu pour son laboratoire d’essai spécialisé dans les textiles techniques, mais il n’est pas équipé pour tester les masques.
« Comme les matériaux pour les masques sont fabriqués en Chine essentiellement, nous n’avons pas la capacité de réaliser ces essais-là », a affirmé Olivier Vermeersch, directeur général du Groupe qui est l’un des 59 centres collégiaux de transfert technologique du Québec.
« Zéro dollar »
En fin d’après-midi jeudi, le centre s’est vu confirmer un montant du gouvernement fédéral pour acquérir les équipements qui lui permettront de réaliser cette mission, mais M. Vermeersch préfère attendre que l’entente soit officialisée avant de divulguer le montant.
« Ce n’est pas juste d’acheter la machine. Il faut mettre en place les procédures et s’approprier la technologie pour faire les essais préliminaires. Pour l’instant, j’ai zéro dollar pour ça », a dit M. Vermeersch.
« Il y a plein de gens qui veulent qu’on fasse des tests pour eux, mais en même temps, on est obligés de fermer vendredi parce qu’il faut couper. C’est ça la situation.
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