Violence et confinement: un mélange explosif?
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Les femmes victimes de violence conjugale sont plus isolées que jamais et le confinement risque d’entraîner de grandes conséquences.
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«La violence sexuelle va sûrement augmenter parce qu'on est plus souvent avec les conjoints. Pour les enfants aussi il faut surveiller, parce qu'ils seront plus exposés et plus longtemps! Il y a des risques sur leur développement et leur santé. Ma plus grande inquiétude est là», a dit jeudi Denise Tremblay, directrice de La Séjournelle, une ressource d'aide et d'hébergement de Shawinigan.
Le taux d'occupation dans les centres d'hébergement est très élevé, mais toutes les demandes d'aide sont répondues. Une fois la crise de la COVID-19 passée, les ressources craignent une hausse des appels à l'aide.
La Maison Le FAR et La Séjournelle invitent les citoyens à être vigilants et à dénoncer toute situation de violence conjugale. On suggère aussi aux victimes de demander de l'aide lors d'une courte sortie à la pharmacie ou à l'épicerie.
Les ressources pour les hommes violents anticipent aussi une hausse des demandes d’aide au cours des prochaines semaines.
«Le confinement et les activités extérieures arrêtées. Oui, ça peut amener une hausse des tensions, de l'anxiété. On prévoit que les hommes vont appeler davantage dans les prochaines semaines. Et on les encourage à le faire», a confié Claudia Champagne, directrice de L'Accord Mauricie.
L'organisme a reçu l'année dernière plus de 330 demandes d'aide. Les thérapies de groupe sont suspendues, mais L'Accord Mauricie regarde pour offrir le service par visioconférence.