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Moins de Chine! Plus d'échine!

Que l'avenir largue le passé...

A doctor in blue medical gloves and mask holding an ampula with vaccine in front of flag of China. Close up shot. Coronavirus, epidemic and medicine concept.
Aleksej - stock.adobe.com

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On sait déjà qu’il y aura un avant et un après pandémie. Que plus rien ne sera à l’identique.   

Espérons-le. Souhaitons d’abord de ne pas retomber dans le sillon du narratif télévisé des programmes sociaux. Nous avons été suffisamment pétris de messages syndicaux.      

L’État et ceux qui l’incarnent sont dans une situation privilégiée. On le sait, ils le savent, alors faudra qu’on nous foute la paix quand viendra le temps de remettre le Québec debout. Parce qu'il faudra bien les rembourser, tous ces milliards qui tombent du ciel!      

Remercions les Rothchild, les Du Pont de Nemours, les Qataris et les Saoudiens, tous ces régents de la richesse...     

La crise actuelle a mis l’économie à plat. La reprise sera d’autant plus difficile que c’en est surtout une de succursales, de sous-traitants et d’ouvriers plus ou moins livrés à eux-mêmes.      

Le cœur industriel du Québec bat dans les petits parcs industriels à l'orée des banlieues, ou au milieu de nulle part. Il aura besoin d’un pacemaker.     

De moyennes, de petites et de micro-entreprises dépendent de multinationales étrangères qui peuvent filer du jour au lendemain.      

L’aluminium? Exporté. Les échelles sont fabriquées aux USA.      

Le bois? Exporté! Les meubles viennent d’Asie, du Mexique alors qu’on aurait dû créer ici notre propre IKEA...     

Le fer? Exporté en majeure partie! On offre même le chemin de fer jusqu’au filon et des crédits d’impôt sur présentation de pièces justificatives...      

On est comme ça, nous, très forts en fiscalité...     

A doctor in blue medical gloves and mask holding an ampula with vaccine in front of flag of China. Close up shot. Coronavirus, epidemic and medicine concept.
Photo courtoisie

On pêche des fruits de mer prisés en Asie, mais on importe des palourdes en eau de vaisselle de Thaïlande.      

Des tonnes de mactres de Stimpson pêchées dans le Saint-Laurent passent sous notre nez pour finir à Hong Kong, à la table de mandarins espérant une dernière érection.      

Les Japonais savourent nos meilleurs poissons alors qu’on nous vend le tilapia élevé dans le Maine ou la morue du Pacifique des pâturages chiliens.     

On bouffe de l'ail et des tomates cultivés en Chine, au Pérou. Des cornichons macérés aux Indes dans le polysorbate-80.     

Bonjour cancer du colon! Allo gastro du lundi au vendredi!     

Tout ça est anecdotique, je sais. Mais ça ne l’est pas aussi.      

Je ne sais pas si c’est parce que partout rôde la mort, mais j’ai envie de retrouver le goût d'antan des tomates et du reste.      

Des tomates d’ici, des cornichons de chez nous. L'ail de Chine est trop bon marché pour le chérir vraiment.     

Alors je me dis qu’elle tombe bien cette nomination de Sophie Brochu à la tête d’Hydro-Québec.      

Elle pourra aisément se distinguer des grandiloquents qui l’y ont précédée. Des faucons et de grands ducs qui, après deux ou trois entrevues télé, se contentaient de collecter des trop-perçus, distribuer des bonis jusqu’aux absents et présenter un rapport annuel que personne ne lisait...     

Ça nous a donné les pompes à fric des petites centrales et l’énergie superflue d’éoliennes plantées dans des régions traditionnellement satisfaites de peu.     

Mme Brochu doit soutenir le développement de l’industrie serricole. Tant qu’à manger des tomates de serre mexicaines ou chinoises, autant manger les nôtres! Ce sera un début. Humble peut-être mais un début tout de même. Un symbole, si on veut.     

A doctor in blue medical gloves and mask holding an ampula with vaccine in front of flag of China. Close up shot. Coronavirus, epidemic and medicine concept.
Caricature d'Ygreck

Si la Chine peut se foutre de la gueule de tout le monde avec le décompte de ses morts, imaginez ce qu’elle peut mettre dans ses engrais pour que ne pourrissent pas ses tomates!     

Après le coronavirus, après le confinement, après la crise économique qui ne manquera pas de nous frapper, nous devrions enfin pouvoir parler d’autre chose que des désirs de l'État et de ses ouailles.     

François Legault croit qu’une démondialisation suivra la pandémie. Tant mieux! On se débrouillera sans la Chine, autant que faire se peut.      

Espérons qu’il fasse plus que des «investissements» en infrastructures. C'est le dada des politiciens québécois depuis des dizaines d'années.      

Des dépenses présentées comme des investissements. Des vessies et des lanternes pour s'offrir des emprunts!     

Mais les temps changent. On veut moins -ou pas du tout- du tramway, plus de réalité. On ne veut plus parler pour rien d’un 3e lien.     

On ne veut pas revenir à ce qui se passait avant le virus. Avant la catastrophe.

Avant de commencer à compter les morts, avant d'admettre les bilans morbides, de plus en plus machinalement...     

- C’est combien, aujourd’hui, chéri?  

- Plus de 6000...  

- Non, pas ça, la température...

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