COVID-19: le masque serait une mesure additionnelle pour «éviter la transmission du virus», selon une épidémiologiste
Une épidémiologiste ne croit pas que les gens qui portent un masque respecteront moins les règles concernant l'éloignement social et le lavage des mains pour limiter la propagation de la COVID-19.
«Chaque fois, ç’a été une mesure additionnelle qu’on a ajoutée pour nous donner un maximum de chances d’éviter la transmission du virus. Moi, je ne serais pas inquiète à ce niveau-là», a expliqué Nima Machouf à l’émission Franchement dit sur QUB radio, mardi.
L’épidémiologiste de la Clinique de médecine urbaine du Quartier latin croit que, si le gouvernement de François Legault n’a pas misé sur le port du masque, c'est par crainte qu’on «manque de masques N95 pour notre personnel de santé».
- ÉCOUTEZ l’entrevue de Nima Machouf sur QUB radio:
«Je pense que la grande crainte du Dr Arruda, c’était qu’il manque de masques N95 pour notre personnel de santé [...] Il avait tout à fait raison de nous demander de ne pas les utiliser. Nous, qui ne soignons pas de malades, n’avons pas besoin de masques médicaux. On peut [utiliser] des masques faits maison, des tissus.»
Porter un masque serait avant tout une façon de limiter la propagation de la COVID-19 par personnes asymptomatiques.
«À partir du moment où l’on dit que la transmission communautaire est accrue, la réalité, c’est que la moitié [des gens] qui sont infectés ne le savent pas. Donc, porter un masque, ça fait en sorte qu’ils ne répandront pas leur virus», a ajouté Mme Machouf.