/news/coronavirus
Navigation

COVID-19: du désinfectant à la place de l’alcool

Des microdistilleries font front commun et produisent 25 000 litres de gels antiseptiques pour les hôpitaux

gel à main
Photo courtoisie Nicolas Bériault, cofondateur de la Distillerie 3 Lacs de Salaberry-de-Valleyfield, montre fièrement un contenant de désinfectant.

Coup d'oeil sur cet article

Six microdistilleries et un transformateur d’alcool ont uni leurs forces afin de produire 25 000 litres de désinfectant à main destinés aux hôpitaux et centres de soins du Québec.

« C’est un petit tour de force en quelque sorte, mais c’est aussi le pouvoir des petites entreprises de pouvoir se tourner de bord rapidement », raconte Nicolas Bériault, cofondateur de la Distillerie 3 Lacs de Salaberry-de-Valleyfield et un des instigateurs du projet.

En un peu plus de deux semaines, ces PME regroupées sous le nom de Gelamain Québec ont réussi à obtenir l’autorisation de Santé Canada, à trouver les dons d’ingrédients nécessaires en quantité suffisante, à dénicher des bouteilles et des partenaires ainsi qu’à produire l’équivalent d’un peu moins qu’une piscine hors terre de 18 pieds de désinfectant.

Les 25 000 litres ont été offerts gratuitement au réseau de la santé québécois dans les régions d’origine des entreprises qui produisent d'ordinaire des spiritueux. La distribution a débuté le 29 mars et se poursuivra jusqu’à la semaine prochaine.

« Quand on a contacté le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) pour leur offrir notre gel, on nous a dit que nous étions un cadeau du ciel », se souvient M. Bériault qui a produit 2600 litres de gel avec ses associés.

Des dizaines de contenants de gel antiseptique pour les mains sont sur le point d’être livrés aux hôpitaux.
Photo courtoisie
Des dizaines de contenants de gel antiseptique pour les mains sont sur le point d’être livrés aux hôpitaux.

 Regroupement bénéfique

« Au départ, on voulait produire pour nos amis des villages voisins, mais quand on s’est fait offrir d’aider, on n’a pas hésité », explique Jonathan Roy de la Distillerie du Roy située à Saint-Arsène dans le Bas-Saint-Laurent, qui a produit environ 3800 litres.

Au début de la pandémie de COVID-19, différentes microdistilleries souhaitaient produire du désinfectant à main, mais selon les intervenants avec qui Le Journal s’est entretenu, c’est le fait de se regrouper qui a permis une plus importante production.

« En se regroupant, ça nous a permis d’avoir plus de crédibilité pour obtenir notre accréditation et pour obtenir les ingrédients dont on avait besoin », précise Christiane Bergevin, instigatrice du regroupement Gelamain Québec.

Cette dernière a réussi à recruter différents partenaires, dont la firme Ernst & Young. Tous ont décidé d’embarquer gracieusement pour la cause.

Ensemble, ils ont réussi à convaincre l’entreprise d’alcool et de spiritueux Diageo de leur offrir 21 000 litres d’alcool leur permettant de concocter leur recette de gel avec de la glycérine et du peroxyde, entre autres.

Manque d’alcool

Malheureusement pour Gelamain qui souhaite produire encore plus de gel antiseptique, il est confronté à un manque de matière première. 

Le groupe tente de dénicher des dons d’alcool. 

Il serait même prêt à la payer au prix coûtant. Il semble y avoir une pénurie bien que le Canada en produise 400 millions de litres par année selon Mme Bergevin. 

 Les PME participantes :  

  • Breuvage Trybec 
  • Distillerie 3 Lacs 
  • Distillerie Cirka 
  • Distillerie Fils du Roy 
  • Distillerie VIce & Vertu 
  • Distillerie La Chaufferie 
  • Distillerie de Québec  

Vous connaissez d’autres histoires d’effort de guerre qui méritent d’être publiées. Écrivez à notre journaliste au cederick.caron@quebecormedia.com

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.