Après la pénurie de masques, les médicaments
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Tel qu’appréhendé, les réserves québécoises de certains médicaments, surtout ceux utilisés pour la sédation, risquent d’être épuisées d’ici une semaine.
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« On a un problème du côté des médicaments », a avoué le premier ministre François Legault, samedi, à son point de presse quotidien aux côtés de la ministre de la Santé, Danielle McCann et du directeur de la santé publique, le Dr Horacio Arruda.
Pour une vingtaine de médicaments en particulier, « on en a peut-être pour à peu près une semaine », s’inquiète M. Legault, qui préfère « être transparent ».
Des échanges avec Ottawa
Des échanges avec le gouvernement fédéral et d’autres provinces sont présentement en cours afin de faire face aux difficultés d’approvisionnement.
« Évidemment, il y a des substituts pour certains médicaments », a souligné le premier ministre.
« On est en lien, toujours, avec nos fournisseurs, mais aussi on négocie avec le fédéral. Il y a des possibilités de ce côté-là », a ajouté Mme McCann.
Pour ce qui est des réserves de masques et de gants, M. Legault a tenu à se faire rassurant.
« Les équipements de protection, ça va bien, la situation s’améliore, puis on a de l’aide, entre autres, de certaines provinces que je ne nommerai pas, mais... On pourra vous en dire un peu plus au cours des prochains jours », a laissé planer M. Legault.
Dans l’air depuis plusieurs jours
La crainte d’une pénurie de médicaments est dans l’air depuis déjà plusieurs jours.
La ministre McCann avait d’ailleurs évoqué cette possibilité au cours des dernières semaines.
Notre Bureau d’enquête rapportait récemment qu’il y a une dizaine de jours, un établissement de santé de la grande région de Montréal avait produit une note dans laquelle on s’inquiétait des difficultés d’approvisionnement pour certains médicaments, parfois aussi courants que l’acétaminophène ou l’Ativan.
Il était dès lors demandé aux médecins de privilégier les comprimés par rapport aux sirops et aux produits injectables.
Il avait aussi été rapporté que la chloroquine et l’hydroxychloroquine, parfois utilisées pour traiter des patients souffrant du coronavirus, était déjà en rupture de stock.