COVID-19: retour progressif sur les chantiers de Québec
Des retards de livraison sont quand même à prévoir
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Après quatre semaines d’inactivité, les chantiers de construction de la Capitale Nationale ont repris vie de façon progressive, lundi matin.
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Le son de la machinerie sur les chantiers résidentiels, qui doivent livrer des condos d’ici la fin juillet, a recommencé à se faire entendre à Québec.
- ÉCOUTEZ l'entrevue avec Éric Côté, président directeur-général de la Corporation des entrepreneurs généraux du Québec (CEGQ) à QUB radio:
« On a des clients qui sont très heureux de voir la reprise des travaux. On se prépare depuis la semaine dernière. On a une dizaine de chantiers qui ont redémarré. C’est bénéfique pour tout le monde », a dit Émilie Garant, présidente de Maizon Construction.
Les travailleurs rencontrés sur un chantier du boulevard Robert-Bourassa étaient soulagés de reprendre leurs activités.
« Ça se passe très bien. C’est sûr que c’est de l’adaptation par rapport aux normes comme le respect des deux mètres qu’on a parfois tendance à oublier, mais on s’y fait », a confié Gino Cédrick Bouffard, tireur de joints.
Selon le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité, Jean Boulet, moins d’une demi-douzaine de plaintes ont été adressées à la CNESST au cours de cette première journée.
« En matière de santé et de sécurité, je ne ferai pas de compromis dans le contexte pandémique actuel. Il faut continuer à lutter contre la propagation du virus. Tout le monde travaille ensemble pour que ce soit une reprise réussie », a déclaré M. Boulet, rappelant que 300 inspecteurs étaient en fonction.
Refus
Même si la plupart des travailleurs étaient heureux de retrouver leurs outils, certains ont tout de même préféré rester à la maison, selon Réjean Réhaume, représentant syndical de l’International local 116.
« Il y en a qui ont peur pour leur santé et la santé de leur famille. Il y a environ sept ou huit travailleurs, à ma connaissance, qui ont refusé de rentrer. C’est leur choix », a-t-il indiqué.
Malgré la reprise, il serait illusoire de penser que tous les chantiers seront achevés à temps, selon Ralph Koehler, copropriétaire de Développements Robko.
« C’est sûr qu’on va avoir des retards. Sur soixante livraisons, je m’attends à avoir une quinzaine de retards », a-t-il dit.