Lancement de son premier album solo: la pandémie a crevé le nuage d’Adamo
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Le rappeur Adamo, aussi connu pour son passage à Occupation Double Bali, a lancé son tout premier album solo, Préliminaires SVP, le 1er mai. L’artiste nous avoue qu’il aurait préféré faire ses débuts dans d’autres circonstances, surtout qu’il était invité à divers gros festivals cet été, dont Metro Metro. Ce ne sera que partie remise!
Comment ça va?
Je suis en santé. Ma famille et mes amis vont bien, alors ça va bien. C’est sûr que sortir un album en pleine période de pandémie et de confinement c’est un petit peu chiant, mais pour le reste, on ne peut pas se plaindre, surtout au Canada. On est quand même choyé d’être ici.
Tu devais participer au festival Metro Metro et aux Francos cet été, pas trop déçu?
Je pense que dans mon année 2020, ça être clairement ma plus grande déception! Avec Gros Big, mon duo, on n’avait jamais fait les Francos, Metro Metro ou le FEQ (festival d'été de Québec, NDLR). Là, je sortais mon premier album solo, tout déboulait. J’étais sur un nuage et, du jour au lendemain, il a plu et, de mon nuage, j’ai sacré le camp avec la pluie. Là, je suis rendu les deux pieds sur terre et ça frappe. Je ne suis pas à plaindre quand même. J’étais invité et ils étaient contents que je participe à leurs festivals, alors je pense que ce n’est que partie remise, en tout cas j’espère! Un moment donné, la vie suit son cours. Je me console quand je pense que deux ans avant j’ai gagné un chalet! (rires)
Comment ton album a été reçu jusqu’à maintenant?
J’ai une super belle réponse. C’est sûr que ce n’est pas aussi bon que ça l’aurait été avec un vrai lancement et une tournée à annoncer. Mais on se console quand on se compare. J’ai la chance d’avoir les réseaux sociaux ou des médias comme vous qui font en sorte que j’ai de la visibilité quand même. Il y en a pour qui ça ne va pas très bien. C’est difficile pour ceux qui n’ont pas beaucoup de visibilité sur les réseaux sociaux, parce qu’on s’entend, c’est juste ça qu’on a en ce moment.
As-tu un plan justement pour promouvoir ton album sur les réseaux sociaux?
Je pense qu’on travaille plus pour trouver un moyen de faire des spectacles innovateurs, un peu comme 2Frères et leurs «shows» dans des ciné-parcs. On essaye de trouver une façon de pouvoir faire des «shows» avec la distanciation sociale sans que ce soit plate. Parce qu’un Club Soda qui est supposé être rempli à 1000 personnes et qu’avec la distanciation sociale il est à 120 personnes, ça doit être assez «dull»!
Comment décrirais-tu ton album?
Pour les personnes qui me connaissent et qui me suivent sur les réseaux sociaux, je suis diagnostiqué TDA et je suis quand même assez grave. Je me lève un matin, je suis de bonne humeur, alors qu’un autre matin non. C’est sûr qu’il n’y a pas de ligne directrice pour l’album. Il y a 13 tounes et chacune a sa «vibe» différente.
Comment comptes-tu occuper ton été?
C’est sûr que je vais faire de la musique. Je vais essayer de trouver le moyen de faire des «singles». J’aimerais beaucoup partir des collaborations un peu à la recette américaine. Je pense aussi surtout me mettre en forme. J’aimerais retrouver ma belle «shape» de jeunesse, genre il y a 5 ans. Ça va me permettre de pouvoir continuer de boire de la bière, mais en étant en «shape».
Qu’est-ce qui t’as amené à faire de la musique?
L’élément déclencheur qui a fait que j’ai décidé d’écrire véritablement et d’enregistrer pour m’évader, c’est la mort de mon père. Sinon, avant ça, j’avais 14-15 ans, j’écrivais des petits poèmes avec mes chums. C’était «cheesy», ce n’était pas vraiment bon, mais c’est comme ça que j’ai découvert que j’avais une passion pour écrire des textes.
As-tu toujours été dans la branche hip-hop?
En fait, j’étais beaucoup plus hip-hop avant. Aujourd’hui, je découvre un peu plus. J’ai réalisé que je sais chanter, alors je m’énerve un peu. Je fais des tests. Je fais du pop. Je fais des affaires que je n’aurais pas pensé faire. J’avais cette espèce de vieille mentalité là de puriste rappeur: «Ça passe à la radio, alors c’est mauvais».
Peux-tu me nommer quelques musiciens que tu admires particulièrement?
Karl Marino, il joue de la guitare classique. Ça l’air «weird» parce que c’est mon cousin, mais quand j’écoute ce gars-là, je capote! Sinon, pour répondre à la question simplement: tous ceux que j’ai invités à mon podcast Le temps d’un jujube, c’est parce que je trouvais qu’ils avaient un petit quelque chose.