Les données rendues disponibles par le gouvernement Legault ne montrent pas que l'on maîtrise suffisamment la situation, à Montréal ou dans le reste de la province, pour entamer un déconfinement.  

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C’est du moins l’avis du porte-parole du Parti libéral du Québec (PLQ) en matière de santé et services sociaux, André Fortin.     

«Nous, ce qu’on a déploré, c’est que le Québec, en ce moment, ne semble pas suivre les critères de l’Organisation mondiale de la santé [OMS] pour procéder au déconfinement», a lancé ce dernier en entrevue avec Mario Dumont.     

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En avril dernier, l’OMS publiait un guide pour la levée des mesures de confinement et y énumérait six critères à remplir avant d’entamer un déconfinement.     

«Pour nous, c’est clair, on n’a pas le contrôle sur ce qui se passe dans les CHSLD, il y a encore des directives qui ne sont pas suivies, la stratégie de dépistage n’est pas à point. Et encore là, on a un contrôle très, très, très approximatif sur le système hospitalier en ce moment. Donc, tant qu’on n’est pas rendus là, on ne peut pas annoncer une stratégie de déconfinement», soutient M. Fortin.     

Le cas de Montréal  

Le déconfinement de Montréal, qui doit commencer le 25 mai par l’ouverture des commerces, ne doit pas être fait sans stratégie, met en garde le porte-parole.     

«C’est impensable de procéder avec le déconfinement de Montréal si on n’a pas une stratégie de test bien établie et qui est bien déployée sur le terrain», dit-il.     

André Fortin espère que la visite de François Legault dans la métropole lui permettra d’avoir un portrait réel de la situation, de mettre en place une stratégie, et il souhaite que les directives soient bien respectées.     

«C’est un peu ce qu’on déplore dans l’approche du gouvernement au cours des deux dernières semaines. Il y a énormément de confusion, tant dans le message du gouvernement que dans l’application des directives», dénonce M. Fortin.